Bordeaux: 16 "black blocs" mis en examen, dont 2 écroués

Seize personnes, soupconnées d'être des "black blocs" et interpellées près de Bordeaux dans une maison où avait été saisi du matériel susceptible d'être utilisé pour des violences en manifestation, ont été mises en examen notamment pour "association de malfaiteurs", a indiqué mardi le parquet.

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    Deux d'entre d'eux ont été écroués, 13 placés sous contrôle judiciaire strict et une personne a sollicité un délai pour préparer sa défense avant de passer devant le juge de la liberté et de la détention, explique dans un communiqué le parquet de Bordeaux, qui avait requis le placement en détention provisoire de tous les suspects.
    Ils sont mis en examen pour "dégradations commises en réunion" et "association de malfaiteurs en vue de commettre des dégradations et des violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique".
    Le parquet a indiqué qu'il ferait appel concernant deux des placements sous contrôle judiciaire.
 

    Ces dix hommes et six femmes de 19 à 45 ans, venus à Bordeaux en vue d'une manifestation, avaient été interpellés samedi à la mi-journée lors d'une importante opération de police dans une maison louée pour le week-end au Bouscat, banlieue cossue de Bordeaux.
    Lors de la perquisition, les policiers avaient découvert des gants, des masques, des "bouchons équipés de clous destinés à crever les pneus des véhicules des forces de l'ordre", "des bouteilles d'acide chlorhydrique, des mèches et des boules d'aluminium", matériaux utilisés pour des cocktails molotov, selon le parquet.
    L'opération avait eu lieu quelques heures avant le début à Bordeaux d'une manifestation "contre la précarité et le chômage" qui a rassemblé quelque 1.100 personnes dont des "gilets jaunes", sans incidents majeurs.

    La capitale girondine a longtemps été une place forte des "gilets jaunes", avec des manifestations dépassant régulièrement plusieurs milliers de manifestants, et des violences fréquentes.
    Selon le parquet, les suspects ont reconnu qu'ils s'étaient retrouvés à Bordeaux pour la manifestation de samedi après-midi, mais affirment que les objets retrouvés en perquisition ne leur appartiennent pas.
    Cinq d'entre eux sont déjà connus de la justice, notamment pour violences avec arme et vol à main armée, et l'un compte 14 condamnations entre 2004 et 2013.


    Pour le syndicat policier Alliance (majoritaire en Nouvelle-Aquitaine), le matériel saisi démontre que les suspects, des "militants black blocks", "liés à la mouvance anarchiste", voulaient "casser du flic".
    La nuit précédant l'intervention de police, des inscriptions "ACAB" ("All cops are Bastards"/Tous les flics sont des salauds) à la peinture encore fraîche avaient été repérées sur des murs du Bouscat.
   
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