Les participants, enfermés une heure dans une pièce, doivent trouver un maximum d'indices pour en sortir. La pièce ici est la chambre d'un certain Thomas, dépressif. Les joueurs vont découvrir à travers des mots qu'il a laissé quels sont les symptômes de la dépression. Pour mieux l'appréhender.
"J'ai du mal à travailler en ce moment, j'arrive pas à me concentrer en cours...", un premier mot trouvé dans le tiroir de la table de chevet.
Un peu plus loin, les trois jeunes étudiantes engagées dans l'escape room, découvrent que le fameux Thomas a "des idées de mort", une "perte d'intérêt générale", des "insomnies" ou un "sommeil excessif".
Ces indices leur montre de façon très concrète quelles sont les signes de la dépression. "Je ne pensais pas que c'était aussi clair, je pensais que c'était compliqué la dépression" nous confie l'une d'elle à l'issu du jeu.
L'objectif affiché est de leur donner la possibilité de comprendre ce que c'est pour pouvoir "en discuter avec des proches, peut-être déceler quelque chose et les sensibiliser à la dépression" explique David Labrosse, le concepteur du jeu, un interne en santé publique au CHU de Bordeaux.
Celui-ci s'assure que les joueurs arrivent "au moins jusqu'au dernier indice" pour qu'ils aient "l'intégralité du message de prévention".
L'escape game affichait complet cette semaine, avec 150 participants inscrits. Deux autres sessions seront organisées cette année au sein de l'unversité de Bordeaux, sur l'espace santé du campus de Pessac.
Selon une étude de l'observatoire de la vie des étudiants, 28% d'entre eux disaient éprouver un sentiment de solitude en 2016, 32% se disaient déprimés, 59% en état de stress et 67% épuisés.
Regardez le reportage de Julie Postolec et Christophe Brousseau :