Gilets jaunes : le témoignage d'Olivier Béziade, grièvement blessé par un tir de flashball à Bordeaux

Victime d'un tir de flashball, pendant une manifestation de Gilets jaunes le 12 janvier, Olivier Beziade, pompier volontaire à Bazas est grièvement blessé. Trois mois plus tard, il témoigne auprès de France 3 Aquitaine.
 

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"J'ai senti un gros choc sur le côté de la tête. J'ai vu tout flou et j'ai vu le sol s'avancer vers moi". Le 12 janvier 2019, Olivier Béziade manifestait aux côtés des Gilets jaunes à Bordeaux. La manifestation dégénère, et, alors qu'il cherchait avec sa femme à fuir les affrontements, le pompier volontaire de Bazas s'écroule.

 

Heureusement que le tir a ricoché, sinon, je ne serais pas là pour vous parler


Il vient d'être touché par un tir de LBD. Gravement blessé, il est alors plongé plusieurs jours dans le coma. Trois mois plus tard,  il raconte le jour où sa vie a basculé. Victime d'une triple fracture au niveau du crâne, le quadragénaire rapporte les propos de la neuro-chirurgienne qui l'a opéré. "Elle m'a dit, heureusement que le tir a ricoché, sinon, je ne serais pas là pour vous parler".

Le Girondin, qui vit à Bazas, a également été blessé sous les pommettes et sur la langue. Des blessures qu'il accorde au choc avec le bitume, lorsqu'il s'est écroulé face contre terre.

 

Pour Olivier Béziade, aucun doute sur l'origine du tir : c'est, assure-t-il, un policier de la BAC "C'est la seule personne qui a fait usage de son arme et qui aurait pu me toucher".

 

L'IGPN a des preuves visuelles

 

"Ils m'ont blessé, et aussitôt, ils sont partis"


Le pompier volontaire attend aujourd'hui que l'auteur du tir, et "la personne qui a donné l'ordre de tirer" soient sanctionnés.  

"Quand ils blessent une personne avec cette arme, il est écrit noir sur blanc qu'ils doivent lui porter secours et ne pas partir tant que les secours ne sont pas sur place. Ils ont fait tout l'inverse. Ils m'ont blessé, et aussitôt, ils sont partis."

 

C'était la deuxième manifestation de ma vie. Je m'en rappellerai !


Voir le témoignage d'Olivier Béziade, recueilli par Marie Neuville et Philippe Turpaud

 
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