Le gardien bordelais, accusé de racisme par le principal groupe de supporters girondins, a annoncé mercredi vouloir porter l'affaire en justice.
Accusé publiquement de racisme par les Ultramarines depuis la défaite face à Montpellier (0-2) le dimanche 20 mars, Benoît Costil a dévoilé mercredi son intention d'engager des procédures judiciaires.
"Des individus mal intentionnés ont cru pouvoir porter atteinte à mon honneur et à ma réputation, en colportant publiquement de fausses informations, m'accusant d'avoir eu de soi-disant propos et comportements racistes au sein de l'effectif", explique le gardien de but bordelais sur son compte Instagram.
"Je conteste avec la plus grande force et la plus grande fermeté ces fausses
accusations qui ne correspondent ni à mes valeurs, ni à mon éducation. C'est pourquoi j'ai demandé à mon avocat, Maître David Boussidan, d'engager les procédures judiciaires adaptées, afin de faire toute la lumière sur cette affaire et les mobiles de leurs auteurs, lesquels devront répondre de leurs agissements", ajoute-t-il.
Une sortie qui n'a pas manqué de faire réagir Florian Brunet dans un tweet, jugeant ce timing inadapté, à trois jours d'un duel crucial en bas de tableau face à Metz (19e, 23 points, à égalité avec Bordeaux).
Retenu dans le groupe lors du dernier déplacement à Lille mais laissé sur le banc, Benoît Costil n'a pas refait son apparition depuis la défaite face à Montpellier, à l'occasion de la 29e journée de Ligue 1. Pris à parti à la mi-temps de la rencontre par le leader des Ultramarines, principal groupe de supporters des Girondins, le gardien de but s'était vigoureusement expliqué avec Florian Brunet. Il avait alors regagné les vestiaires avec un geste à l'intention du virage sud, laissant entendre qu'ils avaient été achetés par Gérard Lopez, propriétaire du club. Selon certains observateurs, il s'agirait d'une stratégie destinée à évincer Benoît Costil, comme ce fut le cas avec Laurent Koscielny. Contraint d'arrêter sa carrière de joueur en janvier, l'ancien défenseur central est désormais ambassadeur du club.
Les Ultramarines, eux, affirment disposer de témoignages d'un ancien et d'un actuel salariés des Girondins, permettant d'appuyer leurs accusations. Pour le moment, aucune suite n'a été donnée à l'enquête interne menée au sein du club.