Grève du 5 décembre : "On est très remontés", plus de 10 000 personnes ont manifesté en Aquitaine

Jeudi 5 décembre, plus de 10 000 salariés de la fonction publique étaient en grève et sont descendus dans la rue pour dénoncer des mesures du budget qui auraient pu modifier leurs conditions de travail. Même si le flou autour du nouveau gouvernement persiste, ils restent inquiets sur ce qu'ils qualifient de dégradation du service public.

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L'agacement est palpable dans les rues des grandes villes de France, ce jeudi 5 décembre. En Gironde, Dordogne ou encore dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, plus de 10 000 salariés de la fonction publique ont manifesté leur mécontentement face à des mesures d'un budget qui auraient pu modifier leurs conditions de travail. 

Environ 5 000 personnes à Bordeaux

L'origine de la colère : l'annonce fin octobre d'un plan contre "l'absentéisme" des fonctionnaires qui aurait pu générer 1,2 milliard d'euros d'économies. Ce projet visait notamment à geler le point d’indice et des salaires, des suppressions de postes et surtout, le passage d’un à trois jours de carence en cas d'arrêt maladie. Si le projet est à l'arrêt, suite au vote de motion de censure, la colère persiste. 

Ce flou à la tête de l'État ne provoque pas de tergiversation dans les cortèges. À Bordeaux, les salariés de la fonction publique se sont rejoints à 14 heures. Ils étaient environ 5 000 à partir de place de la République en direction de la place de la Comédie. Parmi eux : des professeurs ou encore des soignants. 

"Un fort sentiment d'injustice"

À Pau, ils étaient également nombreux ce matin. "Les collègues sont très remontés contre les mesures sur les arrêts maladie, partage Nicolas Garret, enseignant en physique-chimie au lycée Saint-John-Perse de Pau. Ils se rendent compte de la perte financière engendrée par rapport à la situation actuelle. Ils ont un fort sentiment d'injustice."

Une colère froide perceptible également dans le cortège bayonnais. "On est là pour exprimer notre mécontentement", rappelle Alan Maupetit, professeur des écoles à Bayonne. Il dénonce les suppressions de postes évoqués dans le budget, qui provoqueraient "une baisse du temps à consacrer aux élèves."

"Ce sera un gouvernement technique" selon un professeur

Des soignants de l'hôpital public font également partie des contestataires à Bayonne. C'est le cas de Mathis, infirmier depuis sept ans. "Ces mesures dégraderont nos conditions de vie et de travail, ce n'est pas correct pour nous, résume-t-il. Cela va à reculons plutôt que dans le bon sens."

La suite s'annonce aujourd'hui incertaine pour ces fonctionnaires. Quel gouvernement sera nommé ? Ce projet budgétaire sera-t-il conservé ? "Ce sera un gouvernement technique, estime Nicolas Garret. Il y aura la même ligne directrice concernant les économies à faire sur la santé des fonctionnaires." Pour lui, "c'est important de montrer que l'on continue à se battre." Selon les chiffres de l'Éducation Nationale, près d'un professeur sur trois était en grève aujourd'hui. 

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