L'association SOS Racisme de Gironde s'insurge des nombreux actes antisémites recensés dans plusieurs établissements de Gironde ces dernières semaines. Elle appelle à la plus grande fermeté contre les auteurs et invite à renforcer les efforts de sensibilisation contre le racisme dans les écoles.
La succession des actes antisémites dans plusieurs établissements de la Gironde n'est absolument pas du goût de SOS Racisme. Une semaine après le dernier incident en date au sein du lycée des Graves à Gradignan, l'association s'émeut de cette triste série dans un communiqué.
Quatre incidents en moins d'un mois
"Plusieurs incidents antisémites ont été rapportés ces dernières semaines dans des écoles, collèges et lycées de Bordeaux et ses environs" introduit SOS Racisme de Gironde. "Ces actes haineux, contraires aux valeurs de la République, illustrent tragiquement la persistance des discours de rejet et de stigmatisation qui gangrènent notre société (...) dans une montée préoccupante des actes antisémites en France."
En l'espace d'un mois, plusieurs établissements du département ont été la cible d'inscriptions à caractère antisémite. Début novembre, le personnel d'une école de Bègles découvre des croix gammées sur les murs de l'établissement. Une autre école de la ville est visée trois semaines plus tard par ces mêmes tags.
"Identifier les coupables et les traduire en justice"
À Libourne, une professeure a reçu un courrier de menaces de morts sur fond de racisme, le troisième en moins d'un an. Et il y a une semaine, c'est le personnel du lycée des Graves qui tombe sur des inscriptions antisémites avec le nom d'une professeure inscrite sur le mur.
"C'est inquiétant de voir des acteurs non identifiés viser, attaquer et dégrader des établissements" prolonge Erwan Nzimenya, président de SOS Racisme Gironde. Selon lui, l'ensemble de ces incidents ne sont pas liés entre eux par les autorités.
Je ne ressens pas que des liens soient faits entre chaque incident en Gironde.
Erwan NzimenyaPrésident de SOS Racisme de Gironde
"La question n'est pas de réfléchir individuellement, mais plutôt au global, sur ce phénomène de racisme qui se répand, indique-t-il. Les forces de l'ordre ne l'ont pas dit, ni communiqué. Il ne faut pas que ça soit mis sous le tapis" explique ce président.
Il invite donc tous les établissements à organiser des ateliers de luttes contre les discriminations, notamment lors de la semaine d'éducation et d'actions contre le racisme et l'antisémitisme. "Tout le monde ne le fait pas", regrette Erwan Nzimenya, qui ajoute penser aussi aux corps enseignants et aux élèves "qui doivent être protégés".