Le ballet "Don Quichotte" renoue avec ses racines espagnoles à l'Opéra de Bordeaux

Don Quichotte, du moins cette version a repris des couleurs et une gestuelle très hispaniques. Jusqu'au 11 juillet, l'Opéra de Bordeaux propose son ballet "Don Quichotte", une production de la Compagnie Nationale de danse de Madrid. C’est au tour de l'Espagnol José Martinez, aujourd'hui directeur de la danse à l'Opéra de Paris, de proposer sa chorégraphie.

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C'est la volonté affichée de cette production madrilène : proposer une représentation qui fleure bon l'Espagne éternelle, dans ces clichés comme dans ce qu'elle a de plus vrai, de plus authentique. Et quand il s'agit de Cervantès, c'est comme si on parlait de Molière pour les Français ou de Shakespeare pour les Anglais.

Vent du sud au Grand Théâtre

C'est peut-être le sang espagnol qui coule dans les veines du chorégraphe José Carlos Martinez qui a parlé. Les pas de deux ont des allures plus Flamenco, accompagnés des claquements de mains caractéristiques, "las palmas", sans oublier les mouvements de capes empruntés aux banderilleros... Pour la petite histoire, ces belles capes qui virevoltent sur scène et que les danseurs manipulent avec brio, pèsent chacune 2,8 kilos...

L'ambiance, les couleurs, presque la chaleur de l'Espagne prennent toute la place sur la scène du Grand Théâtre de Bordeaux.

Le ballet, issu du chef-d'œuvre de Cervantès a été créé en 1865 au Bolchoï de Moscou, par le chorégraphe marseillais Marius Petipa sur la musique de l'Allemand Ludwig Minkus. "Don Quichotte" est présenté pour la première fois au Théâtre du Bolchoï en décembre 1869. 

Ce ballet, dans la plus pure tradition des ballets russes, a fait le tour du monde. Après Petipa et avant Martinez, Gorski et Noureev ont chorégraphié ce ballet. Il manquait sans doute une interprétation plus sudiste pour accompagner cette histoire.

Eric Quilleré, Directeur de la Danse à l'Opéra de Bordeaux, est ravi de terminer la saison avec ce Don Quichotte. Il souligne l'expérience de José Martinez, danseur et chorégraphe, ancienne étoile de l'Opéra de Paris, devenu Directeur de la Danse à Madrid et, depuis fin 2022, Directeur de la Danse de l'Opéra de Paris. "Quand on a travaillé sur sa venue, il n'était pas encore Directeur de l'Opéra de Paris. Malgré sa fonction qui lui prenait beaucoup de temps, il a accepté de venir monter cette version à Bordeaux". "Il a apporté son expérience, son savoir-faire, sa bienveillance envers les danseurs qui viennent à Bordeaux, d'horizons différents. Ça a été l'apothéose de la saison !"

Pour lui, il garde "les codes classiques", "chaque danseur rêve de danser Don Quichotte parce qu'il y a cette liberté, cette prouesse, ce déploiement de techniques qui les amuse beaucoup. Et en même temps, il a rajouté un boléro, il a rajouté un flamenco qui a été créé par le ballet national. Donc, tout ça ajoute plus d'authenticité".

Un amour impossible

Dans ce ballet, c'est un épisode du récit de la grande épopée du héros qui est contée. Il retrace un épisode de la célèbre quête de Don Quichotte vers sa Dulcinée : l’histoire de la jeune Kitri et du barbier Basilio qui ne peuvent se marier, car Kitri est promise à un autre homme bien plus riche… Grâce à l'intervention de Don Quichotte, il y aura une fin heureuse.

La danseuse argentine Lucia Rios et le danseur russe Oleg Rogachev incarnent ce duo sur scène, un soir sur deux. Et ils semblent tous deux en symbiose avec leur personnage. "C'est vrai que c'est la troisième version de Don Quichotte que je fais : d'abord à Moscou, puis la version de Charles (Judes, ndlr) deux fois, il y a quelques années..." explique Oleg enthousiaste. "J'adore ce rôle, parce c'est joyeux, artistique, il y a beaucoup de pantomimes. Ca change par rapport aux (versions, ndlr) plus classiques. Il y a plus de liberté d'interprétation. C'est une vraie joie de le faire !"

La danseuse savoure ce moment, d’autant plus qu’elle vient de recevoir le Prix Clerc Milon qui récompense des talents prometteurs. "C'est la première fois que je joue Kitri" souffle Lucia Rios. C'est aussi la première fois qu'elle assume un premier rôle. Elle en rêvait "depuis toute petite", assure-t-elle dans un léger accent argentin. "Je connais bien le rôle, toutes les versions. C'est comme si j'attendais depuis vingt ans de jouer ce rôle ".

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