"On démarre confiants" : la période d'observation prolongée de six mois pour les Girondins de Bordeaux

Ce mardi 21 janvier, le tribunal de commerce de Bordeaux vient de donner son feu vert à une prolongation du plan de redressement judiciaire des Girondins. D'ici au 31 juillet prochain, le club devra réussir à renégocier sa dette, lourde de plus de 100 millions d'euros. Il devra aussi constituer un plan de continuation assez solide pour convaincre les juges et la DNCG de le laisser accéder à la saison 2025/2026.

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Pas de supporter aux couleurs des Marines et Blancs, ce mardi après-midi, place de la Bourse, devant le tribunal de commerce, alors que se tient une audience décisive pour l'avenir de leur club. Pas de Gérard Lopez non plus. L'audience a été longue.

Pas de pression, mais beaucoup de questions

Le président et propriétaire du FC Girondins de Bordeaux étaient représentés par son vice-président, Arnaud de Carli. Il avait rendez-vous avec le juge-commissaire du tribunal. L'avocat du club, Maître Laurent Coteret, l'accompagne.

Me Laurent Cotteret à gauche et Arnaud de Carli à droite, dans les couloirs du tribunal de commerce, dans l'attente de l'audience © D. Mazères

Aucune pression n'entourait ce rendez-vous puisque les garanties exigées ont déjà été données. Gérard Lopez a notamment versé plus d'1,5 million d'euros nécessaires au bon déroulement du plan social décidé l'été dernier. L'argent doit permettre de finaliser le versement des indemnisations des quelque quatre-vingt-dix salariés licenciés. 

Une nouvelle période d'observation

Sans surprise, au bout de près de deux heures d'entrevue, le juge-commissaire décide de donner son feu vert à une prolongation de la période d'observation du redressement judiciaire. Six mois de sursis supplémentaire pendant lesquels les dettes, abyssales, sont gelées.

"On est satisfait, oui, déclare Laurent Cotteret à la sortie de l'audience. Ça a été long, on a eu beaucoup de questions, mais on s'y attendait.

C'est normal, il faut que tout le monde s'exprime, le représentant des créanciers, la municipalité... c'était long, mais très intéressant

Laurent Cotteret,

avocat des Girondins de Bordeaux

Cette nouvelle période d'observation, qui s'achèvera le 31 juillet, devra permettre à Gérard Lopez de trouver une solution pour réduire ce trou de plus de cent millions d'euros qui menace l'avenir du club. "On a plusieurs options sur la table, confie Me Cotteret.

Déjà, on va tenter de diminuer la dette par contestation du passif.

Laurent Cotteret,

avocat des Girondins de Bordeaux

Après, on compte la retravailler en négociant avec les créanciers", précise l'avocat.

Une fois la dette réduite, il faudra arriver à étaler le remboursement des sommes restantes, soit plusieurs dizaines de millions d'euros.  "On a déjà pas mal travaillé et on a prévu beaucoup de rendez-vous dans les deux, trois, quatre prochaines semaines. On pense qu'on va y arriver. En tout cas, on démarre sereins, confiants et persuadés que ce plan de sauvetage est la meilleure des solutions. Sinon c'était la liquidation et le non-paiement des créanciers". 

Et après ?

La prochaine étape est fixée au 18 mars 2025 avec une nouvelle convocation devant le tribunal de commerce pour évaluer l'avancement des choses. Me Cotteret se dit confiant. Seulement, ce jour-là, les Girondins devront aussi présenter l'ébauche d'un plan pérenne pour le fonctionnement à venir du club :  quel budget pour la saison prochaine ? Avec quel financement ?

Les réponses devront être claires, les garanties sérieuses et solides pour que les nuages sombres, qui encombrent le ciel des Marines et Blancs depuis de si longues années, se dégagent enfin.

 

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