Dans une interview accordée aux Echos, la ministre des transports Elisabeth Borne a indiqué que le gouvernement voulait aider les villes à mettre en place des péages urbains, dans le cadre du projet de loi sur les mobilités. Quelles sont les expérimentations qui pourraient être menées à Bordeaux ?
Un péage urbain, à l'image de l'octroi médiéval, sera-t-il un jour instauré à Bordeaux pour réduire le trafic automobile ?
Ce n'est pour l'instant pas la piste envisagée par les élus de la métropole, qui préféreraient inciter les automobilistes à changer leurs habitudes.
Un "péage urbain positif" pour les voitures
"Dans le cadre des assises de la mobilité, on avait fait quelques propositions sur un péage urbain positif", explique Christophe Duprat, vice-président de Bordeaux-Métropole en charge des transports.
Il précise que ce "péage urbain positif" reviendrait à récompenser les automobilistes "qui pourrait décaler leur venue à Bordeaux en dehors des heures de pointe", plutôt que de faire payer les autres.
Une écotaxe pour les camions
En revanche, les camions circulant sur la rocade pourraient devoir contribuer à un véritable péage, comparable à une "écotaxe", "que l'on n'aurait jamais du arrêter", affirme Christophe Duprat.
Parmi les différentes pistes envisagées pour réduire le trafic, l'incitation au co-voiturage comme au télé-travail.
La région Nouvelle-Aquitaine envisage aussi la création d'une carte unique qui permettrait d'emprunter tous les transports en communs, qu'ils soient ferroviaires ou routiers. Lors de ses vœux 2018, le président de la région Alain Rousset s'est exprimé sur cette piste.