Depuis le 1er janvier 2018, la ville de Bordeaux a abandonné l’amende à 17 euros pour un forfait post-stationnement plus élevé. C’est une société privée qui est chargée de contrôler les véhicules.
Ils sont facilement reconnaissables. Ce sont les hommes en rouge.
Chaque jour, ils sillonnent les rues de Bordeaux.
Leur cible : les mauvais payeurs et les " voitures ventouses", ces véhicules immobilisés au-delà des deux heures maximum de stationnement autorisé.
Leur pouvoir : des amendes 2 fois plus chères ! C'est-à-dire 35 euros dans l’hyper-centre et 30 euros dans le reste de la ville. Leur atout : ils sont plus nombreux que leurs prédécesseurs, les agents municipaux ! presque deux fois plus au quotidien ! Mais contrairement à ces derniers, ils ne sont pas assermentés.
Comme la loi le lui permet désormais (loi Maptam), la ville de bordeaux a confié la gestion de son stationnement à une société privée : la société Moovia qui emploie une soixantaine de salariés. Elle est payée au nombre de places contrôlées.
La mairie a choisi d'externaliser ce service pour plus d'efficacité et pour décourager les automobilistes à venir en ville avec la voiture.
Coût de la prestation 4 millions d’euros. Avec cette réforme, la municipalité peut espérer augmenter ses recettes. Elles pourraient atteindre les 10 millions d’euros.
Deux semaines après sa mise place, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions.
Seule certitude, si la ville souhaite réduire le nombre de voitures stationnées dans son hyper centre, elle devra convaincre autrement les automobilistes en développant davantage encore les transports en commun et les parkings relais.
Le reportage de Cendrine Albo et Guillaume Decaix
Intervenants:
Amaury Medard
Contrôleur du stationnement payant Moovia
Nicolas Andreotti
Directeur de la Police Municipale et de la tranquilité publique – Bordeaux
Jean-Louis David
maire-adjoint chargé du stationnement - Bordeaux