L'agglomération bordelaise est asphyxiée par les embouteillages, et la situation a empiré depuis la rentrée 2017. Jeudi 21 décembre, les élus de Bordeaux-Métropole se sont penchés sur la question, à la recherche de solutions pour fluidifier le trafic.
Pour réduire le trafic routier sur la rocade bordelaise, notamment celui des poids lourds, la solution la plus évidente est la construction d'un axe de contournement de Bordeaux. Mais c'est aussi l'option la plus coûteuse, qui, comme le mentionne Alain Juppé, dépend plutôt de l'Etat.
"Je rappelle que c'est l'Etat qui est propriétaire de la rocade et qui la gère. Et donc l'amélioration de la rocade dépend de l'Etat. Je rappelle aussi que s'il y a un jour - et je le souhaite de tout coeur-, un contournement de Bordeaux, c'est l'Etat qui en sera le maître d'ouvrage" martèle le président de Bordeaux Métropole.Exit le serpent de mer, donc. Si le contournement n'est pas encore à l'ordre du jour, quelques pistes pourraient tout de même permettre d'améliorer la situation.
Une gestion "intelligente" du trafic sur la rocade ?
"On a la technologie pour travailler de façon intelligente. La rocade est bouchée le matin et le soir, elle n'est pas bouchée tout le temps, donc nous avons de la marge de manoeuvre. Il faut agir sur les comportements d'ensemble", plaide Gérard Chausset, président de la commission transports à la métropole.Un renforcement du ferroviaire ?
Parmi les autres propositions émises par les élus, le renforcement du ferroviaire, aujourd'hui sous-exploité par la SNCF.
"Il faut mettre en avant des solutions pour développer le ferroviaire léger, comme le tram train, les trains express. De ce point de vue, nous avons deux problèmes : nous même sommes parfois sur des chemins anciens, et la SNCF n'est pas une instance facilitatrice" juge Jacques Mangon, vice-président de Bordeaux Métropole.
Pour faire avancer le dossier, un syndicat des transports va être mis en place. Il rassemblera Bordeaux Métropole, le département de la Gironde et la région Nouvelle-Aquitaine.