Plusieurs centaines personnes participent à une free party dans un hangar désaffecté du quartier des Bassins à Flot, à Bordeaux. Ce week-end en ville est une façon, pour ces amateurs de techno, de revendiquer leur droit à faire la fête et de dénoncer les stigmatisations dont ils font l'objet.

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Une free party revendicative. Plusieurs centaines de fêtards occupent sans autorisation un hangar désaffecté à proximité de la Base sous-marine, au nord de Bordeaux. Habitués aux terrains vagues des campagnes, ils ont décidé d'investir la ville pour le week-end. "D'habitude, on va dans la forêt pour déranger le moins de personnes. Cette fois, on a voulu marquer le coup et interpeller un peu la préfecture", explique l'un des organisateurs, dissimulé sous sa capuche.

Entre vendredi soir et dimanche 2 février, près de 500 personnes seraient passées par ce hangar où se déroule cette fête organisée sans autorisation de la préfecture à Bordeaux. © Dominique Mazères / FTV

Des revendications politiques

Ils reprochent aux autorités d'avoir renforcé la répression de ces évènements festifs en 2024. "Il y a une augmentation des saisies de matériel, des amendes qui sont injustes et servent à punir le public de participer à ces fêtes, alors que ça ne devrait pas être répréhensible", continue le jeune homme, sous le son de la musique électronique. La liberté de faire la fête est revendiquée, tout comme le souhait de ne plus être stigmatisé.

L'avantage d'un lieu abandonné en ville, comme ici, est que l'on n'abîme pas la nature. Ce serait bien d'en avoir plus.

Enzo

Participant

Les organisateurs portent aussi des revendications locales. "Le fonctionnement de la culture techno à Bordeaux a été souvent repris par des scènes qui génèrent de l'argent, alors qu'on essaie de la rendre accessible à tous", poursuit l'organisateur. Ce week-end, l'entrée était à prix libre, comme souvent pour ces événements. Une participation symbolique, qui permet surtout de montrer son soutien.

Habitués à organiser des free party à la campagne, les fêtards ont choisi d'investir la ville de Bordeaux, ce week-end du 1er février. © Dominique Mazères / FTV

Contrôles réguliers des autorités

L'annonce a rapidement fait le tour de groupes d'amateurs de techno sur les réseaux sociaux et messageries en ligne. De nombreux participants ont fait plusieurs heures de route pour venir. Les Bordelais, nombreux, rentraient dormir chez eux en tram après avoir fait la fête.

La police nationale de Bordeaux s'est rendue sur place à plusieurs reprises pour des contrôles, tout en laissant la fête se dérouler malgré son illégalité. La situation est sous contrôle et ne présenterait pas de dangerosité. Près de 500 personnes seraient passées par le hangar durantle week-end. Tous devraient être repartis ce dimanche en début de soirée.

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