L'ancien maire du Taillan, est condamné par le tribunal correctionnel de Bordeaux à un an de prison avec sursis et à deux ans d'interdiction de droits civiques pour harcèlement. Il avait déjà été condamné en novembre dernier pour "corruption passive" et "prise illégale d'intérêt".
L'ancien maire du Taillan-Médoc a été condamné à un an de prison avec sursis, deux ans de privation de droits civiques et 70 mille euros de dommages et intérêts à verser à la victime. Ludovic Freygefond, ancien patron du Parti Socialiste en Gironde, a été reconnu coupable de harcèlement sur son ancien directeur de cabinet. Les juges sont allés au delà des réquisitions du parquet, qui avait requis 6 mois de prison avec sursis.
L'affaire avait éclaté avec la plainte déposée en septembre 2012 par Alexandre Metzinger. Il avait été recruté en 2009 à l'âge de 25 ans, à sa sortie de Science-Po. La relation aurait vite dérivé. Les intentions du maire envers son collaborateur seraient rapidement et clairement apparues. Des intentions à sens unique. Dans le dossier apparaissent plusieurs centaines de mails et de messages amoureux parfois assez crus. Après l'annonce de son départ, le maire l'aurait en outre menacé, l'assurant qu'il lui barrerait la route pour travailler dans la région.
"J'étais éperdument amoureux de ce garçon, et il ne m'a pas fait sentir clairement que ça le gênait", a expliqué Ludovic Freygefond.
Ludovic Freygefond, ancien maire du Taillan-Médoc et ex-patron du PS en Gironde, a déjà été condamné en novembre dernier à 18 mois de prison avec sursis et 5 ans d'inégibilité. Sa maison a été confisquée.
Ludovic Freygefond, 42 ans, était à l'époque jugé par le tribunal correctionnel de Bordeaux pour "corruption passive" et "prise illégale d'intérêt" dans le cadre d'une opération immobilière dans la commune du Taillan-Médoc (Gironde), dont il a été le maire de 2001 à 2014.
Ludovic Freygefond avait annoncé sa décision de faire appel du jugement.
Hier soir Ludovic Freygefond a réagi à sa sortie de l'audience. "C'est une sanction d'une extrême sévérité. J'ai eu droit à une enquête à charge, à un procès à charge. Je suis atterré mais combatif. Je n'ai pas l'intention de me laisser salir de cette manière".