En Gironde, à Saucats, le projet d’installation de panneaux photovoltaïques donne lieu à de nombreux débats. Baptisé Horizéo, ce parc solaire détruirait une parcelle de 1 000 hectares de pins.
Ce parc photovoltaïque s’étendrait sur une superficie de 10km2, soit l’équivalent de la ville de Bègles. Des dizaines de milliers d’arbres sont donc menacés par ce projet. Cette parcelle de forêt à Saucats a été principalement choisie en raison du poste de transformation haute tension construit par RTE et qui se situe non loin. Décrit comme un projet innovant et inédit, Horizéo a été développé par les entreprises Engie et Neoen. Selon le porte-parole du projet, Mathieu Le Grelle, « ce parc pourrait alimenter pas moins de 600 000 habitants en électricité ».
Mais Horizéo est loin de faire l’unanimité. Les acteurs locaux s’inquiètent et ne voient pas d’un très bon œil ce projet, notamment par rapport à l’impact qu’il pourrait avoir sur l’environnement. C’est le cas de Sepanso, association de défense de l’environnement en Gironde qui y voit une véritable problématique.
C’est un projet qui n’est ni écologique, ni environnemental.
Ces 1 000 hectares de pins servent notamment à la production de bois. « C’est un projet démentiel qui n’est ni écologique, ni environnemental », affirme Philippe Barbedienne, représentant la Sepanso en Gironde. Il déplore notamment que la superficie et la localisation sur des terrains naturels en forêt pose problème. En effet, ce parc détruirait une partie du massif forestier du Sud-Ouest. Aussi, ce projet n’est pas sans coût. Les entreprises Engie et Neoen débourseront 650 millions d’euros. Une somme colossale qui ferait de cette station, la plus vaste de France et l’une des plus grandes d’Europe.
De plus, l’Aquitaine n’a pas un besoin urgent d’électricité étant donné qu’elle n’est pas en déficit. Elle exporte d’ailleurs 25 % de sa production. Pour ce directeur, « les énergies renouvelables c’est bien, mais pas n’importe où et n’importe comment ». Sans oublier que la surface forestière ne cesse de régresser, et ce malgré les mesures compensatoires mises en place. Chaque année, ce sont 500 hectares qui disparaissent. Selon lui, c’est clair :
Ce projet de panneaux photovoltaïques n’a pas sa place dans la nature.