De plus en plus de communes sont confrontées à une pénurie de cordonniers. Peu attractif, le métier n'est plus beaucoup enseigné.
C'est un savoir-faire qui s'est longtemps transmis de père en fils. Certaines boutiques existent depuis des générations.
Mais aujourd'hui, beaucoup de cordonniers qui s'apprêtent à partir à la retraite ne trouvent pas de repreneur.
Les échopes ferment, et il devient de plus en plus difficile de trouver un endroit pour faire réparer ses chaussures.
A Couzeix par exemple, trois cordonniers sont partis en six mois, et deux s'apprêtent à prendre leur retraite, sans pour l'instant avoir trouvé quelqu'un pour leur succéder dans la boutique.
Manque de formations
Selon Jean Exner, de la Chambre des métiers de la Haute-Vienne, cette quasi pénurie s'explique par la disparition des structures de formation au métier de cordonnier-bottiers.Pour les jeunes apprentis, il existe encore un centre de formation spécialisé en Nouvelle-Aquitaine, au Lycée des Métiers CFA le Vigean à Eysines.
Mais pour les adultes, on ne recense plus aujourd'hui que trois centres de formation en France : dans la Drôme, à Cholet et en région parisienne.
En revanche, il existe encore aujourd'hui plusieurs centres de formations réservés aux travailleurs handicapés. La raison est historique : au lendemain de la Première guerre mondiale, de nombreux blessés de guerre ont appris ce métier, qu'ils peuvent exercer assis.
Aujourd'hui, pour s'en sortir, les cordonniers doivent se tourner vers la polyvalence et le multiservice. Certains se lancent dans la maroquinerie, la fabrication de clés ou de plaques d'immatriculation...