Après l'apparition en France de trois premiers cas d'infection, le système de santé est mobilisé pour affronter la menace. A Limoges, on veut éviter un afflux de patients aux urgences.
La France a isolé les trois patients identifiés comme porteurs du désormais célèbre virus « 2019 n-CoV ».
Les autorités sanitaires du pays se disent bien préparées, grâce aux leçons tirées de l'épidémie de SRAS en 2002-2003. Un protocole rigoureux a été mis au point, des infrastructures sont en place et les personnels de santé sont formés.
Des règles simples à respecter
A Limoges, le SAMU dispose déjà d’un brancard à bulles, destiné aux patients potentiellement atteints d’un « agent pathogène infectieux », comme un coronavirus.
Dominique Cailloce, chef du SAMU 87, nous explique une règle simple :
"Si vous revenez de Chine, si vous avez été en contact avec des personnes contaminées, si vous avez des signes respiratoires, inutile de venir aux urgences : vous contactez le 15 (…). On va vous identifier comme un cas possible, un cas suspect, ou pas du tout. C’est ici qu’on va décider si on applique une procédure".
Pas de panique inutile
Le docteur Cailloce détaille :
"Ne nous appelez pas si vous recevez un colis commandé sur internet et qui arrive de Hong Kong. Ne nous appelez pas si vous croisez une personne asiatique qui tousse sur le trottoir rue Jean Jaures... Il faut savoir raison garder."
Les professionnels de santé rappellent qu’à ce stade, la grippe hivernale traditionnelle est beaucoup plus à craindre que le coronavirus ; pour se prémunir, dans les deux cas, il faut se laver les mains, protéger sa bouche quand on tousse, et éviter de trop sortir si on est malade, pour ne pas contaminer les autres.