L'agglomération de Limoges a accepté d'unir ses forces avec les quatre chefs-lieux du Poitou-Charentes

Publié le 01/02/2013 à 12h14 Mis à jour le 10/06/2020 à 16h19

Une réunion à la fin du premier semestre 2013 aura lieu à Limoges pour finaliser cette coopération entre les cinq villes qui rassemblent un million d'habitants

A l'issue d'une réunion commune qui s'est déroulée à Paris, Philippe Lavaud ( Grand Angoulême), Geneviève Gaillard ( Communauté d'agglomération de Niort), Maxime Bono (Communauté d'agglomération de La Rochelle), Alain Claeys (Grand Poitiers) et Alain Rodet ( Limoges Métropole) ont décidé de faire cause commune pour porter ensemble de gros dossiers d'infrastructures au niveau national et également européen.

^{Voici l'interview que nous avons recueillie auprès du président de Limoges Métropole, Alain Rodet, concernant cette initiative importante en termes d'aménagement du territoire :}

Monsieur le Député-Maire, quel est l’objectif de cette coopération ?

^{Les agglomérations du Poitou-Charentes composées de La Rochelle, Niort, Angoulême et Poitiers étaient déjà en réseau sous l’appellation AIRE 198 et elles ont proposé de manière très volontaire d’ouvrir leur réseau à l’agglomération de Limoges. Nous avons accepté très volontiers, car Limoges est tournée vers l’Ouest, vers la façade atlantique, vers le Poitou-Charentes. Et puis, nous vivons une époque où il faut « peser son poids », comme on dit. Quand on va à la Datar, ou auprès des instances européennes à Bruxelles, si on a un réseau constitué avec des agglomérations qui sont solides, qui entendent coopérer, on risque d’être encore mieux vus que les grosses agglos qui nous entourent : Nantes, Bordeaux, Toulouse. Nos cinq agglos représentent un potentiel supérieur à ce que réprésente Toulouse prise indépendamment, ou Bordeaux, ou Nantes.}

Est-ce que vous avez des dossiers prioritaires ? La LGV par exemple ?

^{Avec Poitiers, bien sûr il y a la grande vitesse ferroviaire. On doit se réunir à la fin du semestre à Limoges. Il y a plusieurs autres sujets. L’enseignement supérieur en est un. Il existe déjà un réseau commun mais il faut l’approndir et le développer. Le secteur hospitalier également. L’hôpital public aujourd’hui est souvent mis en question par un certain nombre de forces centrifuges. Ce secteur se défendra mieux si les hôpitaux généraux et les Chu se mettent en réseau. Il y a déjà des débuts de coopération, on doit les renforcer. Et puis dans nos identités propres, que ce soit dans le domaine économique, dans le domaine culturel, on a un certain nombre de résultats. Au lieu de se faire une concurrence un peu stérile – cela n’empêche pas la compétition- essayons de voir comment on peut s’entraider. Si on arrive à monter des dossiers en commun sur les infrastructures, ou sur les politiques de recherche, on sera mieux vus au niveau national mais aussi à l’échelon de Bruxelles.}

C’est une première ?

^{Il y a déjà eu des tentatives en France qui n’ont pas fonctionné. Mais les autorités de Bruxelles sont très réceptives à des réseaux de ville qui existent déjà en Allemagne ou aux Pays Bas. Nous pensons qu'il faut se faire voir, il faut coopérer et de ce point de vue là, on est prêt.}

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