En Haute-Vienne et un peu au-delà, la monnaie locale complémentaire « Lou Pélou », créée en 2015 a fait son chemin. Elle est utilisée désormais par deux cents professionnels et de nombreux particuliers, autour de valeurs de solidarité.
Une bogue de châtaigne piquante ! C’est le sens de « Lou Pélou » en patois Limousin.
Autrement dit, le Pélou est fait pour ne pas rester dans la poche. Et depuis sa création en 2015, il ne cesse d’être utilisé par les professionnels et les particuliers.
Exemple dans cette librairie jeunesse à Limoges. Claire Hédin-Vignaud accepte bien sûr les euros mais elle soutient aussi le Pélou.
On participe à un élan de solidarité qui regroupe plusieurs commerçants. Ce sont des valeurs que l’on partage, que l’on porte.
Côté pratique, c'est une monnaie, tout à fait légale et officielle, reconnue par l'Etat, avec des coupons-billets d'une valeur de 1, 2, 5, 10, 20 et 50 (1 pelou vaut 1 euro).
Des commerçants ou des artisans locaux ont aussi adopté les Pélous pour leurs fournitures par exemple. « Le boulanger peut acheter sa farine chez un minotier. L’argent -en pélous- obtenu par la vente de pain peut servir pour acheter la farine » précise Marie-Claude Couty, créatrice du Pélou et coprésidente de l’association « le chemin Limousin ».
Une monnaie qui circule plus que l’euro
Ainsi, le pélou n’a pas été inventé pour enrichir des spéculateurs. Il est fait pour être échangé le plus possible et et faire vivre l’économie d’un territoire. D’ailleurs, en moyenne, une monnaie locale complémentaire circule cinq fois plus que l'euro.
Avec la pandémie, le Pélou a marqué le pas, mais il a compté jusqu'à plus de 600 utilisateurs avant la crise.
Dans cette savonnerie de Limoges, l’un des cinq points d'échange d'euros en Pelous, on souhaite relancer et développer cette monnaie.
Enfin, l’association "Le chemin Limousin" réfléchit pour très bientôt à lancer des échanges de Pélous par SMS.