Les riverains s'opposent à l'implantation d'une d'antenne-relais, le maire déplore "une situation insoluble"

Les riverains de l'hippodrome de Couzeix, en Haute-Vienne, refusent l'installation d'une antenne de téléphonie mobile et demandent une concertation avec le maire. Ce dernier joue la transparence, mais aura du mal à s'opposer au projet.

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C'est un syndrome classique qui porte même un nom : "Pas dans mon jardin", traduit du concept anglais "Not in my Backyard". Ce terme désigne une attitude où les gens sont généralement favorables à certains projets ou installations, mais s'y opposent fermement lorsqu'il s'agit de les implanter près de chez eux.

Et c'est très exactement ce qui se passe dans le petit hameau de Rouzeix, près de Couzeix. Les habitants ont reçu une lettre du maire, les informant qu'une d'antenne relais de téléphonie mobile pourrait s'installer à 200 mètres de leurs habitations. 

Une pétition a immédiatement été lancée. Les riverains craignent pour leur santé et la dégradation de leur cadre de vie. Ils dénoncent un manque de concertation avec le maire, car selon eux, des solutions alternatives seraient possibles. Brigitte Masson représente le collectif des riverains de l'hippodrome. Elle affirme vouloir trouver un compromis avec la mairie de Couzeix. 

La mairie de Couzeix déjà condamnée

Le problème est que depuis quatre ans, des habitants de Couzeix se plaignent des zones blanches de téléphonie mobile qui émaillent la commune. Et puis l'État met la pression sur les maires et les opérateurs pour intensifier les installations. 

Il y a quelques mois, Sébastien Larcher, le maire de Couzeix, a refusé la construction d'une antenne, arguant du fait qu'elle allait se situer près d'une zone humide. Le tribunal administratif a alors condamné sa commune à délivrer une autorisation et à payer 1 500 euros d'amende. 

Un tribunal administratif peut intervenir pour assurer que l'intérêt général, la législation, et l'équilibre entre les différents droits et intérêts en jeu soient respectés, même si cela contredit la volonté d'un maire.

Aujourd'hui, je n'ai aucun levier pour gérer cette situation

Sébastien Larcher

Maire (SE) de Couzeix

Transparence

Quand la société Orange est arrivée à la mairie avec son projet d'antenne près de l'hippodrome, le maire a cette fois-ci préféré négocier, pour trouver le meilleur compromis. 

Pour l'heure, l'installation de l'antenne n'est qu'à l'état de projet. Sébastien Larcher explique : " Nous n’avons pas demandé une antenne là-bas. On est venus nous voir. On a proposé des choses. À travers la lettre envoyée aux habitants, on a voulu partager l'information pour en parler avec eux". 

Le maire que je suis se retrouve à gérer une situation insoluble. Car l'opérateur voudra une antenne la plus efficiente possible, et les administrés n'en voudront pas.

Sébastien Larcher

Maire (SE) de Couzeix

En attendant, Monsieur le Maire ressent un peu d'amertume, désigné comme responsable d'une situation qui le dépasse.

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