Depuis quatre ans, la police municipale de Limoges est dotée d'outils et de moyens d'intervention conséquents : plus d'agents, des caméras de vidéo surveillance, un élargissement des compétences. L'opposition pointe du doigt des coûts d'investissement et de fonctionnement disproportionnés.
Dès le début de son mandat en 2014 Emile Roger-Lombertie a mis l'accent sur la sécurité. Il a notamment souhaité développer la police municipale et mettre en place un réseau de vidéosurveillance.
Elles sont au nombre de 128 et dans les locaux de la police municipale un écran est scruté par les agents. "Aujourd'hui, les caméras c'est 30% de la résolution des affaires dans notre circonscription. C'est un élément de dissuasion" explique Cyril Sarlin, directeur de la police municipale.
Crainte d'une confusion des compétences
On compte actuellement 73 postes de policiers municipaux contre 29 en 2014. Résultat : 10 000 interventions dénombrées l'an dernier.
Et ce n'est pas tout. Les agents seront désormais armés et leur champ de compétence élargie : stationnement, lutte contre l'alcoolémie dans l'espace public, la prévention des cambriolages, les rixes, les troubles à l'ordre public.
L'opposition craint une confusion des compétences entre police municipale et nationale. Les élus P.S. parle d'un coût d'investissement et de fonctionnnnement disproportionné.
Pour Catherine Maughien-Sicard, adjointe au maire chargée de la prévention et de la sécurité publique, pas d'inquiétudes "on est sur un million d'euros c'est exactement ce qu'on met sur l'habitat ou la politique de la ville. Il n'y a pas un budget plus haut que l'autre."
Le 1er mars dernier, le ministre de l'intérieur Christophe Castaner a signé un décret autorisant les équipes de police municipale à s'équiper de caméras piétons car la municipalité souhaite en équiper ses policiers. Le projet est actuellement à l'étude car les caméras piétons ont un coût très élevé : plus de 300 euros l'appareil.