Manque d'effectif dans la santé : le privé aussi

Le secteur privé n'est pas épargné par les dégradations des conditions de travail ou le manque d'effectifs. Pour preuve un débrayage des soignants du bloc opératoire de la clinique des Emailleurs à Limoges ce mardi matin. Ils poursuivront leur mouvement, s'ils n'obtiennent pas gain de cause.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Devant la clinique des Emailleurs, à Limoges, ce mardi matin, des hommes et des femmes en blouse bleue. Des infirmier(e)s, des aide-soignant(e)s qui habituellement travaillent tous au bloc, mais qui cette fois ont décidé de dire leur mécontentement. 

Manque de personnels

Davantage d'effectifs, de meilleures conditions de travail. C'est ce qu'ils réclament, des revendications similaires à celles de l'hôpital public. Car ici aussi on leur en demande trop. C'est ce qu'estime Manon Carraz, infirmière au bloc "on en vient à suppléer au manque d'aide soignants, de brancardiers, c'est nous qui pouvons être amenés à sortir les patients de salle." 

A cela s'ajoute l'absence depuis le 1er mai d'un manipulateur radio au bloc opératoire. "Pour le remplacer, on a reçu une formation d'un quart d'heure, alors que c'est une spécialité de 3 ans d'étude", s'insurge Amaury Berthelet, infirmier au bloc depuis trois ans. 

Pas d'argent

Pour compenser cette absence, les infirmiers demandent une formation, et une prime de 100 euros net par mois. 

Un point d'achoppement avec la direction, "dans nos entreprises privées, contrairement aux idées reçues, nos salariés sont moins payés que dans le public, explique Cécile Blanc, la directrice de la polyclinique, et nous n'avons plus de ressources, surtout depuis le Ségur, pour faire face à un certain nombre de revendications légitimes ou non d'ailleurs, financièrement, surtout dans un contexte inflationniste dans lequel on est actuellement, on est en vraie difficulté pour répondre à ce genre de demande."

Mais les soignants du bloc sont déterminés, motivés pour demander de meilleures conditions de travail "nous en tant que soignants, ce qui est indécent, explique Amaury Berthelet, c'est de faire du travail de moins bonne qualité, et ça, c'est très compliqué pour nous de l'accepter."

La direction a promis des formations plus conséquentes, sans donner de délai. Le personnel ne semble pas se satisfaire de cette réponse et pourrait à nouveau débrayer. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information