Les innovations ne cessent de transformer le quotidien des éleveurs. Entre prototypes de mesures 3D, clôtures virtuelles ou projets d’agrivoltaïsme, chaque expérimentation vise à simplifier les pratiques agricoles. L'équipe de NoA sur Terre s'est rendue dans une ferme pas comme les autres en Haute-Vienne.
Le site expérimental du Mourier est situé à Saint-Priest-Ligoure, à une vingtaine de kilomètres au sud de Limoges. Ce site s'étend sur 95 hectares de prairie et abrite quatre bergeries dans lesquelles sont menés divers essais sur la production ovine. "Chaque année, nous réalisons environ 24 études qui concernent l'amont et l'aval de la filière ovine," explique Denis Gauthier, le responsable de cette ferme expérimentale, "nous faisons de la recherche appliquée en collaboration avec des centres de recherche comme l'INRAE et des écoles vétérinaires."
Le CIRPO (Centre Interrégional d'Information et de Recherche en Production Ovine) est un réseau de professionnels comptant 72 structures adhérentes, dont des chambres d'agriculture, des lycées agricoles, des groupements de défense sanitaire...
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Douze personnes travaillent sur la ferme, dont une équipe technique de cinq personnes chargées de mettre en place et de suivre les expérimentations sur le terrain. "Nous avons aussi une équipe de chargés d'études qui monte et suit les projets, participe aux comités de pilotage et s'occupe de la diffusion des résultats", ajoute Denis.
Lors de la visite, un nouveau parc de contention pour la manipulation des animaux est présenté. Sophie, une collègue de Denis, montre comment elle pèse les brebis et prend des notes d'état corporel grâce à un prototype de mesure 3D. "Avec cette technologie, nous espérons estimer le poids et l'état corporel des animaux sans avoir à les manipuler individuellement, ce qui nous fait gagner du temps et améliore notre efficacité," explique-t-elle.
La ferme expérimente aussi des clôtures virtuelles, des boîtiers reliés au GPS et autonomes en énergie. "Ces clôtures remplacent les lignes électriques de barbelés. Si un animal s'approche trop près, il reçoit un avertissement sonore, puis une petite décharge électrique [inoffensive, NDLR]," explique Denis. "C'est un gain de temps et d'argent pour les éleveurs."
Le site expérimental du Mourier ne manque pas de projets pour l'avenir. "Nous travaillons sur l'agrivoltaïsme de plein champ, un dispositif qui permettrait de produire autant d'herbe qu'aujourd'hui, mais avec des panneaux solaires," explique Denis.
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