Quasiment à mi-saison, le Limoges CSP pointe à la 12ᵉ place de Betclic Elite. Avec cinq victoires et neuf défaites, les limougeauds sont dans leur temps de passage pour obtenir le maintien en fin de saison, mais secrètement, joueurs et dirigeants voient plus grand.
Comme on pouvait s'y attendre et comme c'était annoncé, la saison sportive 2024/2025 du CSP n'a rien d'un long fleuve tranquille. Limoges est à sa place voire même un peu mieux : douzième sur seize en championnat, alors que le club ne dispose que du quatorzième budget de Betclic Elite.
Avec cinq victoires pour neuf défaites, les hommes de Jean-Marc Dupraz remplissent leur part du contrat même si, en coulisses, on espère toujours mieux. Dimanche pour le compte de la dernière journée des matches allers, Limoges accueille Le Portel à Beaublanc. Faux pas interdit face à l'avant dernier du classement :"C'est un match primordial pour nous comme pour eux !" confie Crawford Palmer, le directeur sportif avant d'ajouter,"on aurait aimé avoir quelques victoires de plus qui nous auraient permis de regarder un peu plus vers le haut mais notre objectif reste le même à savoir le maintien avant tout".
Zéro victoire à l'extérieur depuis le début de la saison
Avec quatre défaites d'affilée au mois de décembre, certes contre les grosses cylindrées de Betclic Elite (Monaco, Paris et l'Asvel), Limoges doit renouer avec la victoire pour repartir de l'avant et teminer la phase aller sur une bonne note, surtout à domicile car le CSP a du mal loin de ses bases. Zéro victoire à l'extérieur depuis le début de la saison, et même pire, zéro victoire loin de Beaublanc depuis un an :"Si l'on veut viser plus haut que le maintien il va falloir le faire. On en est conscient et on fait des progrès comme sur les gros matches à l'extérieur où à chaque fois on était pas loin", rappelle Crawford Palmer.
Une équipe jeune, des déceptions et une bonne pioche
Faute de moyens, le CSP version 2024/2025 s'est construite avec équipe composée essentiellement de jeunes joueurs autour du capitaine Nicolas Lang (34 ans), d'Alexandre Chassang (30 ans) et de Trevon Bluiett (30 ans). Au total, sur un effectif de douze joueurs professionnels, huit ont 25 ans et moins ! C'est sans doute à cause de ce manque d'expérience que Limoges ne parvient pas encore à l'emporter à l'extérieur mais la tendance devrait s'inverser, en tous cas, au club, on l'espère d'ici la fin de la saison.
Côté déceptions on notera le manque d'influence de l'intérieur américain Malik Osborn très peu utilisé par Jean-Marc Dupraz. "C'est une question que l'on se pose depuis le début de la saison et lui aussi parce que ce n'est pas bon pour un joueur comme lui de caler dans sa progression et son expérience européenne ! Contre Le Portel il faut qu'il y ait un déclic sinon on devra réfléchir à la suite", lâche le directeur sportif du CSP. Encore faut-il que son entraineur lui accorde un peu de confiance lors du prochain match, sans quoi son avenir sur les bords de Vienne risque de s'assombrir.
Enfin, au rayon des bonnes pioches, l'arrivée du meneur amércain Souley Boom en remplacement de Tyrell Terry. En période d'adaptation, il semble être le joueur qui manquait au CSP cette année pour apporter un peu de folie.
Un CSP en mutation
Si sur le terrain, l'équipe est en pleine construction, du côté de la direction aussi on s'active. Ce jeudi 9 janvier 2025, Lionel Peluhet, le propriétaire du Limoges CSP, participait à une réunion avec ses conseils pour définir le futur modèle de financement du club. Une ouverture du capital devrait intervenir en fin de saison prochaine. Le projet sera d'ailleurs présenté publiquement à la fin du mois de janvier ou au début février. Avec l'arrivée de nouveaux partenaires, le budget du club devrait passer de 5.5 millions aujourd'hui, à 7 millions. Limoges deviendrait alors le quatrième ou le cinquième budget dans l'élite. De quoi faire revenir le CSP là où il doit être : au premier plan du basket français.