Jeudi 29 novembre 2018, la ville de Limoges, me centre hospitalier Esquirol et la SPA signent un "protocole Diogène". Il s'agit de coordonner une prise en charge globale de ce trouble du comportement qui conduit souvent à des conditions de vie insalubres.
Chaque année, à Limoges, de nombreux syndromes de Diogène sont signalés. Jusqu'à présent, les interventions étaient cloisonnées et la prise en charge limitée. Il s'agit maintenant de mettre en place un dispositif efficace.
Différents champs d'intervention
Le syndrome de Diogène touche principalement les personnes âgées. Ces personnes fragiles collectionnent des objets inutiles ou des déchets. Elles sont incapables de jeter quoi que ce soit. Ce trouble obsessionnel compulsif conduit à des conditions de vie insalubres.Ce protocole Diogène va donc permettre de faire intervenir de manière coordonnée, les associations, le monde soignant (centre hospitalier spécialisé Esquirol), les services municipaux, le comité local de santé mentale et la SPA dans le cas d'hébergements d'animaux.
Selon une étude de 2010 menée à Paris, le syndrome de Diogène aurait une fréquence de 1.6 cas pour 10 000 habitants. D'autres études évoquent 5 cas pour 10 000 habitants chez les plus 60 ans. La découverte est souvent fortuite suite à un incident, une intervention policière ou sociale, un signalement.
Les conséquences sont multiples. Conséquences sanitaires et médicales pour la personne : absence d'hygiène, solitude, dépression. Conséquence pour l'entourage : propriétaire du logement désemparé, trouble du voisinage (mauvaises odeurs).
Des entreprises se sont spécialisées dans la remise en état des habitations. En novembre 2017, nous avions suivi une équipe lors du nettoyage d'un logement en Creuse.