Après plusieurs semaines de blocage, les partiels ont commencé ce jeudi matin à la faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Limoges. Aucune tension relevée sur place. Mais dans quelles conditions se sont déroulés ces examens ?
Une ambiance studieuse règne dans les amphithéâtres de la faculté des Lettres et des Sciences Humaines après plusieurs semaines de blocage. « Tout se passe normalement » selon le doyen, François Avisseau. Les palettes qui bloquaient l’entrée ont disparu.
La faculté des Lettres et des Sciences Humaines a été bloquée sept semaines sur douze ce semestre. Il n’y a eu que cinq semaines de cours en présentiel. Les enseignants se sont engagés à interroger les étudiants uniquement sur ce qui a été vu pendant ces cinq semaines.
François Avisseau explique : « À l'impossible nul n'est tenu, le bon sens réclamait que nous prenions des dispositions pour nous adapter à ce qui a été la réalité de ce semestre. Les enseignants ont adapté les sujets, de manière à ce que les étudiants ne se retrouvent pas piégés à devoir composer sur des sujets qu'ils n'ont pas pu voir en cours. Ce n'est pas très satisfaisant, on ne dira pas le contraire, mais ça permet néanmoins de tenir des évaluations dignes de ce nom. »
Promesse respectée
Mais ceux qui devaient passer les examens cet après-midi étaient encore un peu stressés : la préparation à distance a souvent été perturbante. Une étudiante raconte : « C’est vrai que c’était un peu compliqué avec la fermeture de la faculté, mais c’est vrai qu’on avait des professeurs qui répondaient à nos mails. Même si ce n’était pas souvent le cas. On était quand même laissé à l’abandon pour certaines matières, mais heureusement que les professeurs étaient là pour nous. On espère que ça va le faire. »
Selon François Avisseau, il y a, à ce stade, peu d’absentéisme : « On avait toujours maintenu la ligne que les partiels auraient lieu. C'était dans l'intérêt des étudiants. Je suis heureux qu'ils l'aient compris. Et effectivement, ils sont présents pour ce moment important pour eux, qui leur permettra de valider leur semestre, leur année, et pour certains d'entre eux le diplôme pour lequel ils travaillent depuis plusieurs années ».
Le blocage n’aurait pas entraîné trop de décrochage, mais cela reste à confirmer. Les partiels vont durer quinze jours. 2500 étudiants sont concernés.
Les diplômes auront-ils la même valeur ?
Reste à savoir si les diplômes auront la même valeur compte tenu de la situation. « Les diplômes auront la même valeur. Évidemment, il faudrait que les étudiants, notamment ceux qui sont en cours d'études, fournissent cet été un effort de rattrapage important. Les enseignants les accompagneront, pour qu'ils puissent récupérer les contenus qu'ils n'ont pas pu voir sur ce semestre, et aborder l'année suivante dans de bonnes dispositions. Ce qui a été vu peut être compensé par du travail personnel sur les années qui suivent », conclut le doyen, optimiste.