Durant deux jours, la cour d'assises de Tulle juge un homme accusé de violences ayant entraîné la mort de son voisin sans intension de la donner. Il encourt jusqu'à quinze ans de prison.
Un homme mort à la suite d'un conflit de voisinage, il y a cinq ans. Et aujourd'hui, la barre, un Briviste jugé jusqu'au 23 janvier au tribunal de Tulle, pour violences ayant entraîné la mort sans intension de la donner.
Un conflit de plusieurs années
Pendant sept ans, ils ont vécu côte à côte, à Brive, séparés par une simple clôture. Mais durant cinq ans, les deux hommes sont en conflit, à cause d'un banal dégât des eaux. Les disputes se succèdent. Dès lors, ils ne communiquent plus que par compagnes interposées.
Le 19 octobre 2019, l'un d'entre eux, alcoolisé, pousse un peu fort la musique. Son voisin, 59 ans, sort, et lui demande de baisser le son. Le ton monte. Les deux hommes en viennent aux mains. Ils sont rapidement séparés. Mais le quinquagénaire, qui a des antécédents cardiaques, fait un infarctus. Réanimé sur l'instant, ce chauffeur de poids lourd est transporté au centre hospitalier où il décède moins d'un mois plus tard.
Qui est responsable ?
À la barre, l'accusé, placé sous contrôle judiciaire depuis cinq ans, reconnaît l'ensemble des faits : la bagarre comme l'état d'ébriété. Il précise ne pas avoir eu connaissance des soucis de santé de son voisin.
Pour son avocate, Me Virginie Blanchard, difficile d'imputer la cause de ce décès à son client.
Il faut un lien de causalité direct, certain et exclusif. Et moi, je ne suis pas certaine, en l'espèce, que ce soient les violences commises par mon client qui ont entrainé la mort de cette personne. C'est peut-être simplement l'excitation générée par le geste de la personne qui est décédée
Me Virginie BlanchardAvocate de l'accusé
Selon les médecins légistes, les coups échangés ne seraient pas à l'origine du malaise cardiaque de la victime. La cause probable : le stress provoqué par la rixe couplée à ses soucis cardiaques.
L'accusé encourt jusqu'à quinze ans de prison.