Malgré les réticences de l'opposition, la CUB a adopté aujourd'hui le passage de l'eau au public en 2018
Bordeaux: le conseil de CUB vote la régie de l'eau
La CUB décide que l'eau et l'assainissement de 800 000 habitants seront soumis à une gestion publique. Les élus de la communauté urbaine de Bordeaux ont voté aujourd'hui la fin de la gestion privé en 2018.
En 2018, la CUB gèrera son eau
La Communauté urbaine de Bordeaux a tranché : elle abandonne la Lyonnaise des Eaux et aura sa régie publique en 2018.
La CUB a tranché : elle abandonne la Lyonnaise des Eaux et aura sa régie publique en 2018.
Vincent Feltesse, président de la Communauté urbaine de Bordeaux l'avait annoncé le 10 juin : "à l'horizon 2018, nous aurons une régie publique unique pour les questions de l'eau et de l'assainissement voire plus sur l'agglomération bordelaise. Je dis voire plus, car il peut y avoir des questions liées aux inondations par exemple."
"Ca se fera en deux étapes", avait-il précisé. "Première étape : anticipation de la fin de contrat de l'eau". C'est l'objet de la délibération en conseil de communauté ce vendredi 8 juillet. "A partir de là", avait-il ajouté, "le choix le plus efficient pour l'assainissement, ce n'est pas forcément de passer en régie tout de suite, on parle de centaines d'employés. On aura donc une délégation de service publique courte, de transition, pour nous permettre un retour en régie globale."
Bordeaux a longtemps été l'agglomération à avoir le plus sous-traité le dossier de l'eau. Aujourd'hui, deux contrats distincts coexistent : l'un pour l'assainissement et l'autre pour l'eau. Le premier s'arrête en 2012, le second court jusqu'en 2021. Finalement, en 2018, les deux contrats devraient fusionner en régie publique, le temps pour la CUB d'organiser le changement de statuts des mille salariés de la Lyonnaise des eaux concernés.
Mais l'opposition, à commencer par Alain Juppé maire de Bordeaux, estime que cette décision est précipitée et mérite des études plus approfondies afin de déterminer les avantages et inconvénients pour l'usager.
>> Vincent Feltesse, président de la CUB, était l'invité de notre édition du 12/13 le vendredi 10 juin 2011. Il répondait aux questions de Sandrine Papin.