Lorsque les gardes chasse sont venus le chercher ce matin, le renardeau avait quitté le domicile familial
Dordogne : Zouzou le renard sans famille
Le couple qui a recueilli l'animal a été condamné à se séparer de l'animal par le tribunal de Bergerac.
Le tribunal correctionnel de Bergerac avait ordonné, mardi, la confiscation de Zouzou, un renardeau apprivoisé, à sa famille adoptive qui doit payer 300 euros d'amende pour détention sans autorisation d'un animal non domestique.
Lorsque les gardes de l'office national de chasse sont arrivés pour emmener Zouzou, un comité était là pour les accueillir tandis que le renardeau en revanche avait disparu. Il aurait été pris par quelqu'un selon la famille.
Mme Rodrigues a expliqué qu'elle et son compagnon, Didier Delanes, qui avait découvert l'an dernier le jeune renard au bord d'une route, souhaitaient faire appel du jugement même si cela ne permettrait pas de suspendre la confiscation de l'animal qui est immédiatement exécutoire.
Selon elle, le procureur de la République de Bergerac, Jean-Luc Gadaud, a eu des propos très durs à l'égard de sa famille et de tous ceux qui la soutiennent depuis plusieurs mois.
Lors de l'audience, le procureur s'en est également pris à la famille adoptive qu'il a accusée d'avoir voulu gagner du temps en demandant un report d'audience et dont il a dénoncé la "bêtise" du père qui a refusé la proposition de conciliation.
Par ailleurs, M. Gadaud, qui a affirmé avoir reçu des menaces de mort dans le cadre de cette affaire, a accusé les médias d'avoir fait "ses choux gras dans cette affaire qui n'en méritait pas tant".
En mai, la famille avait refusé une proposition de conciliation du tribunal de Bergerac qui suggérait une amende de 200 euros assortie de la confiscation du renardeau mais de la possibilité pour le couple de le récupérer après l'obtention d'un agrément.
La famille était d'accord pour payer l'amende et faire en sorte d'obtenir l'agrément, mais pas pour rendre le renard en attendant, de crainte qu'il ne redevienne sauvage dans l'intervalle.
L'animal vit dans un enclos du jardin, se nourrit de croquettes pour chien, boit dans une gamelle et se laisse approcher et caresser.
Aux termes de l'article L415-3 du code de l'environnement, la famille encourt un maximum d'un an de prison et 15.000 euros d'amende.