La grippe aviaire continue de s’étendre. Sur plus de 215 élevages atteints, deux tiers se trouvent dans les Landes. Les autorités ont ordonné l'abattage systématique de tous les canards dans près d'une centaine de communes du département. Un nouveau coup dur pour les éleveurs confrontés à leur quatrième crise en six ans. Benoît Justes est éleveur à Saint Aubin dans les Landes. C'est la quatrième fois qu'il subit l'abattage de son cheptel.
À la date du 17 janvier 2022, la France compte 216 foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en élevage, 22 cas en faune sauvage et 5 cas en basse-cours. En Aquitaine, il existe à cette date 144 foyers de contamination dans les Landes, 39 dans les Pyrénées-Atlantiques, 1 dans le Lot-et-Garonne.
Dans les Landes, la zone la plus touchée cette année, les éleveurs veulent comprendre.
A l'image de Benoît Justes, éleveur à Saint Aubin. C'est peu dire qu'il connaît son métier car dans sa famille, il représente la troisième génération d'éleveurs de canards. Ici, ils sont élevés, gavés, transformés sur place, avec une vente directe à la ferme.
Mais ce 17 janvier, le couperet est tombé: un foyer est détecté à moins de trois kilomètres de chez lui. Quelques heures plus tard, les 1000 canards qu'il avait en production sont abattus. C'est la quatrième fois qu'il connaît un "dépeuplement" sur son élevage.
C'est quand même dur, psychologiquement. On n'élève pas des animaux pour les voir partir comme ça...
Benoît Justes, éleveur à Saint Aubin dans les Landes
Un arrêt net de la production qui représente près de 100 000 euros de manque à gagner. L'éleveur s'interroge aujourd'hui sur les mesures appliquées jusqu'alors et la nécessité d'un vaccin pour pouvoir continuer à élever ses bêtes en plein-air...
Regardez son témoignage recueilli par Maria Laforcade et Alexis Dumoulin.