Grippe aviaire : "le pic de la crise est derrière nous", annonce la préfète des Landes

Le nombre d'exploitations agricoles contaminées à l'influenza aviaire ne progresse presque plus dans les Landes, et "le pic de la crise est derrière nous", a annoncé ce vendredi 22 janvier la préfète des Landes. Les éleveurs attendent désormais l'instauration d'un vide sanitaire. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Le pic de la crise est derrière nous, nous n'enregistrons que très peu de nouveaux cas par jour depuis le début de la semaine dernière", a annoncé ce vendredi 22 janvier la préfète des Landes Cécile Bigot-Dekeyser à la sortie d'une réunion avec les représentants de la filière. 

Après la multiplication des foyers de contamination, des abattages et du dépeuplement préventif dans le département, la situation semble aujourd'hui sous contrôle. "On est à 2-3 nouveaux cas chaque jour, ce qui est très limité et toujours dans la même zone. Dans les Landes, l'influenza aviaire ne s'étend plus" résume la préfète. 

Après les abattages, l'attente du vide sanitaire 

Désormais, les éleveurs attendent l'instauration d'un vide sanitaire, qui leur permettra d'entrevoir la reprise de leur activité. 

Pascal Bernadet, éleveur de volaille à Sort-en-Chalosse, précise ce que signifie ce terme. "Le vide sanitaire signifie qu'on a des bâtiments propres, vidés de leur fumier, lavés, désinfecté, pour pouvoir re-rentrer normalement indemnes de tout virus et de tout problème pathogène." C'est une fois ce grand nettoyage effectué que le vide sanitaire doit être instauré pour 21 jours. 

Selon Cécile Bigot-Dekeyser, les opérations de nettoyage ont déjà débuté "dans la zone Sud-Ouest du département des Landes ou il y avait eu les tout premiers foyers". Mais, tempère-t-elle, "en Chalosse, ou il y a le plus gros nombre d'exploitations contaminées, il faut encore attendre un peu, car il y a un nombre très limité de nouveaux foyers, mais ce n'est pas encore totalement terminé." 

Les premiers acomptes déjà versés 

Concernant les indemnistations attendues par les éleveurs, la préfète indique que 13 exploitations ont déjà touchés des acomptes pour un montant de 410 000 euros, et 17 dossiers supplémentaires sont en cours de paiement. "Notre objectif est de pouvoir très rapidement verser un premier accompte sur les indemnisations pour soulager la trésorerie des exploitations", souligne-t-elle. 

Marie-Hélène Cazaubon, présidente de la Chambre d'Agriculture des Landes, est plutôt satisfaite à l'issue de la réunion en préfecture. "Sur les indemnisations, nous attendons encore la validation des barèmes que nous avons produits par rapport aux augmentations de charges entre 2017 et aujourd'hui. Maintenant nous avons entendu la préfète dire que les pertes de production allaient être également prises en compte, ça aussi c'est une satisfaction. C'est ce dont nous avons besoin pour être dans une projection et une reprise d'activité plus sereine", réagit-elle. 

Faut-il diminuer la densité des exploitations ? 

Si la fin de l'épizootie s'annonce dans les Landes, c'est la troisième fois en quelques années que la filière subit une crise majeure. Comment éviter que la situation ne se renouvelle ces prochaines années ?

"Il faut diminuer les densités de canards", estime le directeur de la santé et du bien-être animal à l’Agence nationale de sécurité sanitaire, l'Anses. 

"Je pense qu'on aura une reflexion collective à avoir sur le nombre d'animaux présents sur certaines zones comme la Chalosse, où il y a beaucoup beaucoup de producteurs" confirme Marie-Hélène Cazaubon. 

Mais sur ce territoire ou les petites exploitations familiales sont accolées les unes aux autres, une "dé-densification" est-elle vraiment envisageable ? "Qui va-t-on sacrifier, comment on peut faire ?" s'interroge Pascal Bernardet, éleveur à Sort-en-Chalosse.

→ regardez le reportage d'Alexandre Perrin et Quentin Trigodet : 

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information