L'homme décédé mercredi après avoir été blessé par balle par un gendarme dans le cadre d'une tentative d'interpellation mouvementée à Biscarrosse dans les Landes était visé par un mandat d'arrêt dans le cadre d'une condamnation pour vol.
Le décès, survenu dans l'après-midi à l'hôpital Pellegrin de Bordeaux, est consécutif au tir qui avait touché l'homme à l'aine avec sans doute pour effet une hémorragie massive, a précisé une source proche de l'enquête.
Âgé de 39 ans, il avait été condamné à plusieurs reprises pour des vols. Il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt à la suite d'une condamnation du tribunal de Périgueux, en 2012, à deux ans d'emprisonnement pour vol avec effraction en récidive.
Selon les premiers éléments de l'enquête, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Pau, deux gendarmes le suivaient mercredi alors qu'il semblait passer de jardin en résidence, sur son scooter, et qu'il correspondait au signalement d'une personne recherchée.
Il aurait fini par jeter son scooter à terre et menacé l'un des deux militaires à l'aide d'un tournevis. Le collègue de ce dernier aurait alors tiré une première
fois, l'éraflant au niveau du ventre, une blessure jugée sans gravité. Devant son agressivité persistante, le gendarme aurait tiré une deuxième fois, provoquant la blessure mortelle.
Le gendarme menacé aurait été légèrement blessé par l'agresseur selon la même source qui évoque " une éraflure au cou et un doigt cassé ".
Le gendarme auteur du tir, issu de la compagnie de Parentis-en-Born (Landes), aurait cru que l'agresseur tenait un couteau et non un tournevis. Il était toujours en garde à vue jeudi matin, le parquet devant décider dans l'après-midi d'une éventuelle prolongation de sa garde à vue.
La scène s'est apparemment déroulée dans un quartier résidentiel, sans témoin visuel, mais avec des témoins " auditifs ", a-t-on précisé de même source.
L'inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) est également chargée d'une enquête autour de l'usage de son arme de service par le gendarme.