La population de Labenne, dans le sud des Landes, a littéralement explosé, pour décrocher le record de croissance démographique des villes de la Région Nouvelle-Aquitaine : + 28% en l'espace de 5 ans. Le résultat du longue réflexion sur l'aménagement de la commune.
C’est une petite ville qui continue de grandir.
Chaque année, Labenne séduit toujours plus de résidents. La commune voit ainsi sa population augmenter de plus d'un quart en 5 ans. (+28.2 %)
Le nombre d'habitants est passé de 4 954 à 6 353 entre 2011 et 2016.
« Labenne a des qualités de vie assez exceptionnelles confie cette habitante, surtout quand on a une jeune famille. Il y a la forêt, les pistes cyclables et l’Océan tout près ! »
La proximité avec l’Agglomération Côte basque-Adour n’est pas étrangère à ce phénomène.
63 % des habitants de Labenne travaillent à l’extérieur, et les deux tiers dans l’agglomération Bayonne-Anglet-Biarritz.
Il y a 10 ans, Labenne comptait 60% de résidences secondaires et 40% de résidents à l’année.
Aujourd’hui le rapport s’est inversé.
La municipalité a aussi beaucoup travaillé en ce sens
Dès les années 2000, la ville achète de nombreux terrains. 150 lots de lotissements communaux sont mis à la vente à moitié prix pour faire venir des jeunes et des actifs.Ils permettent de financer des équipements de services, comme des écoles ou des crèches.
Le PLU ( Plan local Urbanisme ) de 2010 a aussi libéré du foncier pour réaliser des projets immobiliers.
Les friches industrielles et commerciales ont permis ces constructions.
La commune se félicite d’avoir su préserver la qualité de l’environnement.
« La ville s’est rebâtie sur elle-même, ce qui a permis de ne pas grignoter sur les espaces verts » précise le maire Jean-Luc Delpuech élu en 2014.
L’édile, doit faire face à la pression immobilière. Il ne se passe pas une semaine sans que des promoteurs ne l’appellent.
« A l’horizon 2035, nous aurons une population estimée à 8400 habitants. Ce sera le maximum. Cela tient compte de l’urbanisation possible. Je dis bien possible. A nous de la réguler, de la freiner ».
Le revers de la médaille
Mais ce succès a un prix. Labenne avait commencé à anticiper ce boom démographique il y a une vingtaine d’années.
Accompagner le développement d’une ville demande du temps pour concevoir les équipements nécessaires.
Exemple : les transports. Ils vont devoir évoluer. La gare ne suffit plus. De même que l’accès à l’autoroute.
Jean-Luc Delpuech regrette le manque de concertation et de volonté politique. Il se bat pour une rocade autoroutière entre le Sud Landes et Bayonne. Il aimerait aussi voir le projet de tram-bus de Tarnos rallier sa commune.
Mais pour l’instant son vœu reste… pieux.
Le reportage à Labenne de Patrick Pannier et Laurent Montiel