Un an après les épisodes de grippe aviaire dans la filière gras, le poulet landais, pourtant peu concerné par l'épisode peine à retrouver ses marques et à séduire la grande distribution.
Le succès de poulets landais se dément-il ? Les derniers épisodes de grippe aviaire ont laissé des traces. C'est en tout cas le constat de Patrick Cabanacq, éleveur de poulets à Arue.
On a du mal à retrouver les volumes d'avant, alors que le poulet n'a aucun souci particulier
Ses 14 500 volailles sont "label rouge", et le cahier des charges du producteur est drastique. Rien n'est automatisé. Mais son savoir-faire, pourtant renommé, ne suffit plus. Depuis les deux crises aviaires qui ont fortement touché la filière, les ventes peinent à repartir.
"Le poulet n'a pas été énormément touché, c'est plutôt le canard, assure Patrick Cabanacq. Mais on a du mal à retrouver les volumes d'avant, alors que le poulet n'a aucun souci particulier".
Une place prise par la concurrence
Un constat partagé au sein du groupe coopératif Maïsadour regroupant 400 éleveurs, qui a perdu 20% de son volume de production pendant la crise. La production a repris à la hausse, de 12% en 2018. Mais le poulet reste encore boudé par une partie de la grande distribution nationale, qui lui préfère la concurrence souvent moins chère.
"Pour retrouver nos positions, nous allons devoir faire des animations et être agressifs sur le plan commercial", estime Bernard Tauzia, président de l'organisation de production de volailles Maïsadour.
Après la première crise aviaire en 2005, la filière a mis deux ans pour retrouver ses marques.
Quel ressenti pour les éleveurs ? La réponse avec Ludivine Tachon et Clément Alet :