Dans les Landes, le taux de résidus de pesticides contenus dans l'eau potable est élevé. Seul un traitement en amont permet aux habitants d'avoir de l'eau potable. Le syndicat des eaux tente de sensibiliser les agriculteurs, afin de diminuer leur recours aux pesticides.
Comment sensibiliser les agricultures à réduire leurs pesticides ? Dans les Landes la question se pose depuis plusieurs années. Dès 2013, le syndicat des eaux alertait sur la présence anormale de résidus de pesticides dans l'eau du robinet.
Depuis associations et consommateurs dénoncent régulièrement le dépassement de seuils réglementaires, fixés à (0,1µg/L d'eau). Et si les taux sont pourtant aujourd'hui revenus à des valeurs normales, c'est grâce notamment à l'utilisation de charbon actif, qui absorbe ces résidus.
Mais ces techniques ont un coût. "En terme d'exploitation, on estime le surcout qui est lié à cette spécificité du charbon actif et du traitement des métabolites à 100 000 euros par an", explique Yohan Leroyer, responsable d'exploitation des eaux Emma.
L'objectif dans le temps c'est de retrouver un état satisfaisant de ces eaux brutes afin de se passer de ces traitements.
Diminuer le recours aux pesticides
Pour ce faire le syndicat des eaux va donc à la source de la pollution, les exploitations agricoles, notamment de culture du maïs pour laquelle les agriculteurs ont recours aux produits chimiques. Des actions de préventions sont organisées auprès des agriculteurs. Lors des réunions, l'accueil est mitigé, reconnait Francis Betbeder, président du syndicat des eaux Emma. "L'accueil est souvent lié à la philosophie de l'agriculteur. Parfois ils sont réceptifs, parfois moins"."Il est très difficile de faire autrement"
Ces réunions sont pourtant nécessaires, estime Eric Labaste, agriculteur à Saint-Lon-les mines. "Pour les paysans aujourd'hui, il est très difficile de faire autrement (que le recours aux pesticides, ndlr). Avec ce genre de réunion, on peut construire".L'objectif est de retrouver une eau naturellement potable à l'horizon 2028.
Voire le reportage de France 3 Aquitaine