Les services municipaux ne fonctionnent pas, les commerçants ont baissé le rideaux, toute la ville manifeste ce matin pour dire non à la fermeture du service de soins de suite et de réadaptation voulue par l'Agence Régionale de Santé.
Fermer ce service de 30 lits reviendrait à fermer toute la partie hospitalière de l'établissement de Penne d'Agenais. L'autre partie étant un Ehpad. La maison de retraite aura t-elle encore les moyens de fonctionner sans le SSR ? Les salariés pensent que non et qu'à terme toute la strcuture est menacée.
Actuellement une centaine de titulaires travaillent dans cet hôpital, aidés de près de 90 contractuels.
Ils sont mobilisés depuis le 6 mars, depuis que l'Agence Régionale de Santé a émis des doutes sur l'offre de soin de cette structure locale. Un rapport pointe une continuité des soins non assurée et une offre sur le secteur qui ne justifierait pas un maintien du service à Penne.
L'ARS doit décider de l'avenir d'ici l'été prochain. Ses représentants sont attendus ce mardi sur place.
Le maire et les élus du départements ont interpellé la ministre de la santé Marisol Touraine sur ce dossier. Cela suffira t-il à épargner le service ?
Les représentants syndicaux estiment que l'ARS souhaite favoriser le nouveau pôle santé de Villeneuve-sur-Lot, à une quinzaine de kilomètres, au détriment de cette offre de soin de proximité.
Depuis plusieurs semaines les manifestations se multiplient dans cette petite commune de 2350 habitants.
Aujourd'hui c'est opération ville morte.
Ecoutez Mina EL GUENAOUI, adjointe administratif et porte-parole de l'intersyndicale