Voilà onze ans que le socialiste Pierre Camani tient la barre du conseil départemental du Lot-et-Garonne. Il quitte la présidence pour des raisons personnelles. C'est une femme, issue de la nouvelle génération, Sophie Borderie, qui devrait lui succéder lors d'élection au sein de l'assemblée.
C'est une décision personnelle qu'il partage ce vendredi matin avec les élus de sa majorité départementale, ses compagnons de route socialistes depuis onze ans, au sein de l'institution. Certains étaient dans la confidence de ce départ avancé de la présidence du conseil départemental.
Plusieurs raisons avancées : une situation personnelle particulière, la situation politique et le besoin de renouvellement, enfin le constat d'un travail réalisé avec des comptes au vert, un bateau à flot. Pierre Camani détaillera dans la journée lors d'une conférence de presse ses motivations.
A 64 ans, Pierre Camani, élu des coteaux au nord de Marmande, conserve son image consensuelle, leader de la cause rurale qu'il a porté d'ailleurs au sein de l'assemblée des départements avec l'appui d'un opposant politique, l'élu Charentais-Maritime Dominique Bussereau.
Pour autant, Pierre Camani reste élu du conseil départemental. Il a à coeur de poursuivre son travail engagé sur le déploiement du numérique, élément marquant de sa présidence. Les Lot-et-Garonnais retiendront aussi l'objectif du circuit court pour fournir les cantines publiques collectives avec 4 millions et demi de repas en vue par an. Il a également porté le combat du poids du RSA dans les finances de la collectivité, appelant l'Etat à ses responsabilités.
Pour lui succéder, une femme tient la corde. La conseillère départementale du canton de Marmande 2 depuis avril 2015, Vice-présidente de la commission permanente et Présidente de la commission Développement social, insertion et habitat. Elle serait alors la première femme à présider cette assemblée.