Plusieurs centaines d'agriculteurs ont répondu à l'appel de la coordination rurale du Lot et Garonne et se sont rassemblées devant le chantier du Lac de Caussade ce mercredi. Les gendarmes, qui devaient mettre les engins de chantier sous scellés, ont dû rebrousser chemin slon sud-Ouest.
Ils tiennent à leur retenue d'eau, et ne comptent pas plier devant la loi. Ce mercredi matin, environ 300 agriculteurs, selon nos confrères de sud-Ouest sur place, se sont donnés rendez-vous devant le chantier du lac de Caussade, sur la commune de Pinel-Hauterive.
L'objectif : empêcher les gendarmes d'exécuter les ordres de la préfecture, qui a annoncé vouloir mettre les engins du chantier sous scellés.
Notre consoeur de sud-Ouest, Blandine Philippon, était sur place et témoigne par cette vidéo de la présence massive des agriculteurs sur place pour faire front face aux gendarmes.
En direct du lac de Caussade pic.twitter.com/kLrIgnGm9U
— Blandine Philippon (@BlanPhilippon) 23 janvier 2019
Drôle de scène : au petit matin, face à face, gendarmes - agriculteurs de la Coordination Rurale.
Lac de Caussade (47) : les images des discussions entre les agriculteurs et les gendarmes au petit matinhttps://t.co/va9lhhijDP pic.twitter.com/WQ8eREKxtk
— Sud Ouest (@sudouest) 23 janvier 2019
Lorsque les militaires se sont présentés sur les lieux, ils ont été accueillis par des feux de palette et des protestations. Et surtout, bloqués et dans l'impossibilité d'apposer les scellés. Ils ont été contraints de faire demi-tour.
Les gendarmes n'ont pas voulu utiliser la force... Ils ont planté là un panneau portant l'arrêté d'interdiction du chantier, signée de la main de la Préfète Béatrice Lagarde.
Des travaux illégaux
La retenue d'eau de Caussade, de plus de 900 000 mètres cubes, est demandée par les agriculteurs de la coordination rurale, mais sa réalisation se fait sans autorisation. En effet, la préfecture ayant interdit les travaux, ce sont les agriculteurs eux-mêmes, qui, depuis plusieurs mois s'en chargent illégalement.La préfète du département, Béatrice Lagarde avait annoncé la semaine dernière une intervention imminente des forces de l'ordre.
Les agriculteurs avaient laissé entendre qu'ils ne se laisseraient pas faire.
Autorisée dans un premier temps, cette retenue d'eau a ensuite connu un autre sort : deux ministères se sont opposés à sa réalisation. Ce dossier épineux prend aujourd'hui une tout autre tournure avec cette impossibilité pour les gendarmes de faire respecter la loi.
La fin des travaux est envisagée d'ici deux à trois semaines.