Avec la crise sanitaire, le nombre des bénéficiaires du secours populaire aurait augmenté de 25 % en Haute-Vienne. La traditionnelle distribution du père Noël vert avait lieu ce jeudi 17 décembre à Limoges. Elle se terminait aujourd’hui à Brive
Ce jeudi 17 décembre, le pavillon de Buxerolles accueille le traditionnel père Noël vert du secours populaire. Une tradition ancrée depuis 1976. Le vert pour l’espoir donné aux familles en difficulté.
Cette année, pas de repas ou de spectacle pour les enfants à cause de la crise sanitaire. Les familles défilent par petits groupes de 40, distanciation sociale oblige, pour récupérer les produits alimentaires et cadeaux qui leur permettront de passer Noël, à l'image de cette maman qui a choisi des jeux de société pour les enfants :
C’est compliqué de gérer les budgets. On est obligés de se rabattre vers des associations qui sont comme une bouée de secours pour nous.
A Limoges, 400 familles bénéficient de l’aide du secours populaire. En Corrèze, elles sont plus de 900 dont 400 à Brive.
Le nombre de bénéficiaires a augmenté depuis le premier confinement. Selon Thierry Mazabraud, secrétaire général du secours populaire de la Haute-Vienne, ils seraient plus de 25% en plus. Les nouveaux venus sont “des sans-emplois qui travaillaient dans la restauration, des intérimaires qui faisaient de petits boulots, des familles qui ont récupéré de grands enfants revenus à la maison …"
La situation des auto-entrepreneurs et des étudiants s’est améliorée depuis le 1er confinement grâce à des aides gouvernementales.
En Corrèze, les personnes âgées sont par contre de plus en plus nombreuses à s'inscrire.
C’est ce qui nous marque et nous inquiète. On ne voit pas comment ces personnes âgées pourraient sortir de la spirale de la pauvreté.
Alors en attendant, les bénévoles s’activent lors des distributions, tentant d’apporter un peu de chaleur à ceux qui en ont besoin.
“C’est beaucoup moins festif que les autres années. Avant, les gens pouvaient rester et prendre un café. C’est beaucoup moins convivial que les autres années, mais les bénéficiaires comprennent les contraintes”, nous explique une bénévole de Limoges.