La Cour d'appel de Pau a ordonné jeudi, pour la deuxième fois, le maintien en détention de Claude Ducos, 74 ans, ex-amant et présumé complice du principal suspect dans l'assassinat d'Alexandre Junca, dont le corps a été retrouvé démembré en 2011 à Pau.
La cour a ordonné le maintien en détention à Mont-de-Marsan de M. Ducos afin d'empêcher une concertation frauduleuse entre les co-mis en examen et éviter toute tentative de pression sur les témoins et leur famille, et de mettre un terme au trouble exceptionnel et persistant à l'ordre public.
La Cour a également estimé que "la détention de M. Ducos est indispensable à la conservation de preuves et indices nécessaires à la manifestation de la vérité.
Rappelons que le jeune Alexandre Junca, 13 ans, avait disparu dans la soirée du 4 juin 2011 alors qu'il se rendait chez son père au centre de Pau. Son corps découpé en morceaux avait été ensuite retrouvé dans la rivière qui baigne la ville.
La Cour d'appel de Pau avait déjà refusé la remise en liberté de M. Ducos le 26 avril. Mis en examen comme trois autres personnes poursuivies dans cette affaire, pour "assassinat, enlèvement et séquestration de mineur en bande organisée", il a été incarcéré début avril et nie toute participation au crime. Selon le meurtrier présumé de l'adolescent, Mickaël Baehrel, 27 ans, il aurait aidé à faire disparaître le corps.
Les indications sur sa géolocalisation, et sur ses interlocuteurs, données par les relevés de téléphonie mobile, et les conversations qu'il a tenues avec M. Baehrel à des moments-clés, jouent en sa défaveur. Les enquêteurs se demandent pourquoi, peu après le crime, il a vendu deux de ses voitures, et posé les plaques de l'une d'entre elles sur un nouveau véhicule parfaitement identique.