Grand débat à Anglet : que faut-il en retenir ?

Au dernier jour du grand débat national, un  débat était organisé ce vendredi à Anglet. France 3 Aquitaine vous résume ce qu'il s'est dit sur les quatre thèmes abordés : la transition écologique, la fiscalité, la démocratie et l'organisation des services publics.
 

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Ce grand débat est l'un des derniers. C'est ce vendredi 15 mars que se clôt officiellement le grand débat sur le plan national, même si des débats régionaux devraient se poursuivre jusqu'aux premières annonces, attendues courant avril.
France 3 Aquitaine, France Bleu Pays basque et Sud-ouest ont co-organisé un débat à la salle des fêtes de la mairie d'Anglet, animé par Hélène Harte, Pierre Sabathie, et Yves Tusseau.



Fiscalité

Le débat a débuté autour de la fiscalité, alors que la taxe sur le carburant a été le détonateur du mouvement des Gilets jaunes.

Didier Irigoin, vice-président de l'association des maires ruraux et maire de Beguios a dénoncé à la fois le niveau de dépense publique de la France et celui du prélèvement obligatoire.


 "On va toujours vers de la recherche d'impôts supplémentaires. (…) Il faut qu'on cherche à créer de la richesse. Les petits patrons n'en peuvent plus. Les agriculteurs n'arrivent plus à vivre de leurs revenus.

 Lui-même a assuré avoir baissé les frais de fonctionnement de sa commune de 30%, sans toucher aux fonctionnaires, puisqu'il a "une secrétaire de mairie qui travaille huit heures par semaine".


Ecouter son intervention


La question de la suppression de l'ISF, qui a centré beaucoup de crispations depuis le début du mouvement des gilets jaunes a également été abordée. "C'est une des premières mesures prise par Emmanuel Macron, en faveur des riches, a souligné Mathieu Olhagaray, représentant des Gilets jaunes. "Nous on est imposé sur la voiture. Les gros cargos, les avions (…) On pourrait les taxer et aider ensuite les plus pauvres. Certains vivent avec 600 euros par mois", rappelle-t-il.

 

Si Emmanuel Macron avait augmenté le Smic d'entrée, on n'aurait pas vu les gilets jaunes sur les ronds-points. (…)




Ecouter l'intervention de Mathieu Olhagaray
 

Transition écologique

La transition écologique a été l'occasion d'un échange animé entre Eñaut Aramendi, porte-parole du syndicat L.A.B sur la mobilité et Didier Irigoin.

Alors que le premier s'insurgeait de la disparition des trains sur les petites lignes, le second s'est montré partisan de la voiture et a tenu à dénoncer  un raisonnement de technocrates parisiens.
"Comment on sort les gens des voitures ? (…) Comment fait-on sur une ligne comme Saint-Jean Pied de Port - Bayonne pour mettre les gens dans un train plutôt que de les voir venir en voiture et faire des bouchons à l'entrée de Bayonne matin et soir?", s'est interrogé Eñaut Aramendi.



Des raisonnements de "technocrates parisiens", a rétorqué Didier Irigoin qui a poursuivi "Comment on peut vivre sans sa voiture  quand on vit à trente ou quarante kilomètres de son lieu de travail ? Qu'on m'explique !  "


Regardez l'échange entre Eñaut Aramendi et Didier Irigoin
 
 

Responsabilité individuelle

Lors de son intervention, Florence Lasserre-David, députée Modem des Pyrénées-Atlantiques et membre de la majorité, en a appelé à la responsabilité individuelle : "on accuse souvent les agriculteurs de polluer. Aujourd'hui, 70% des émissions des gaz à effets de serre sont produits par la mobilité et le chauffage individuel".

La mobilité de demain, elle est la meilleure organisation et la meilleure complémentarité de tout ce qui existe aujourd'hui.

Le kilowatt le plus vert et le moins cher, c'est encore celui qu'on ne consomme pas, et c'est par là qu'il faut revenir.
 

Dégradation de la qualité des services publics


La dégradation des services publics est au cœur de l'actualité du Pays Basque. En février dernier, seule une mobilisation de la population et des élus a pu dissuader la Poste de fermer l'unique bureau de poste de la vallée des Aldudes.
Interrogée sur le sujet, Florence Lasserre-David, a défendu la création de maisons de service au public,  regroupant différentes administrations.



Le député Modem des Pyrénées-Atlantiques, et membre de la majorité Vincent Bru a déploré le manque de décentralisation : " On a toujours cette même tradition centralisatrice en France (…) On va toujours vers les plus grand, le plus lointain, un pouvoir éloigné de nos concitoyens".

Regardez nos régions, on en a fait une plus grande que l'Autriche !

 

Restaurer la démocratie


Ce même Vincent Bru a tenu pour son mot de la fin, insister sur la nécessité de "restaurer la démocratie".

"Il faut restaurer la démocratie représentative, a-t-il assuré. Donner une place plus importante aux citoyens (...) Le débat national doit se prolonger. Il faut que les citoyens puissent poser des questions et obliger les élus à répondre".


Ecouter l'intervention de Vincent Bru
 


Découvrez les mesures indispensables de chacun des invités, qui ont conclu le débat avec des points qui leur semblaient primordiaux.


Mathieu Olhagaray : augmenter le smic et les retraites, modifier la fiscalité des entreprises afin de diminuer celle des PME et augmenter celle des grandes entreprisses


Florence Lasserre-David : Mettre la priorité sur l'éducation, "aider nos enfants à trouver leur bonne place sur la société"

Eñaut Aramendy : apprendre dans les écoles à lire nos fiches de paie, et bénéficier d'un "droit de décider à l'échelon local"

Didier Irigoin :  arrêter les augmentations d'impôts,. "Bercy parle des successions, des héritages, j'aimerais qu'on parle une bonne fois pour toutes d'économie".
 
Vincent Bru :
restaurer la démocratie.

 

Revoir l'intégralité du grand débat à Anglet


 

 
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