À 95 ans, Michel passe ses journées à bâtir de célèbres bâtiments en Lego. Une passion pour les jeux de construction née sur le tard, il y a deux ans, sous les conseils de son auxiliaire de vie, soucieuse de le voir rester des heures sur son ordinateur.
"Un carré gris, voilà... Alors, celle-là, c'est tout petit", murmure Michel. Une pince à épiler dans une main, une loupe lumineuse dans l'autre, le retraité inspecte une montagne de Lego déversée sur la table de son salon. À 95 ans, cet habitant d'Anglet, près de Bayonne, s'est lancé dans la construction d'une maison miniature. Il faut assembler plusieurs milliers de petites briques pour monter les murs, le mobilier et poser le toit.
Des bénéfices sur la santé
Ce qui pourrait être un casse-tête pour certains est un véritable jeu d'enfants pour Michel. Depuis deux ans, il passe des journées entières à bâtir des monuments en Lego. Son auxiliaire de vie qui lui a soufflé l'idée, alors qu'elle le voyait rester des heures sur son ordinateur. L'activité est bénéfique pour la santé. Elle stimule l'imagination, la concentration et la motricité.
Je me sens beaucoup plus calme. Plus je fais des constructions en Lego et plus, j'ai envie d'en faire. On me dit que je suis fou !
Michel95 ans
"On a commencé par le phare, ça m'a plu. Puis, mon auxiliaire m'a dit qu'on allait faire encore mieux avec le Titanic. Alors là, je me suis dit : ouh là là ! Elle m'a donné un coup de main parce qu'il est en trois parties. Une fois lancé, je peux tout faire", continue cet ancien militaire de carrière, devenu chauffeur de taxi à Bordeaux puis vendeur de bijoux fantaisie.
De la Maison-Blanche à Notre-Dame de Paris
Toutes les réalisations de Michel trônent sur les meubles de sa maison au Pays basque. Il les présente une à une avec fierté : la Maison-Blanche, l'Orient-Express et son personnel ferroviaire, la cathédrale Notre-Dame de Paris ou encore une tour Eiffel de 150 cm de haut composée de 10 000 briques... "Je n'ai pas besoin de prendre l'ascenseur, je suis déjà en haut", plaisante-t-il, en se tenant bien droit à côté de l'édifice miniature.
Michel n'a pas eu de Lego pour Noël, il préfère les choisir en magasin, au coup de cœur. Mais sa collection prend de l'ampleur. Le passionné est obligé de se séparer de certaines créations, après les avoir lui-même terminées. "On ne sait plus où les mettre. S'il veut continuer à en faire, il faut un peu de place à la maison", glisse son épouse, qui l'observe réaliser ces constructions avec minutie.
Huit heures par jour, hors sieste et repas
Au-dessus du tas de briques, Michel est absorbé par la tâche. Il passe plus de huit heures par jour à chercher, agencer, défaire, refaire... "Je suis très pris par mes montages de Lego. Parfois, je dis à mon épouse "Un petit moment", je finis et après ça va", ajoute le nonagénaire, avant de glisser dans un sourire : "Je suis au travail de 8 heures à 19 heures, à part pour les repas et ma sieste."