Ils n'ont pas obtenu de garanties suffisantes quant au maintien de la Cour d'Appel de Pau dans le cadre de la réforme de la carte judiciaire. Les avocats de Bayonne rejoignent donc leurs confrères de Pau, en grève générale illimitée depuis huit 8 jours.
Ni permanence, ni garde-à-vue, ni défense pénale. Depuis mardi dernier, les avocats de Pau sont en grève illimitée et générale. La nuit dernière, en Assemblée Générale, leurs collègues de Bayonne ont décidé de rejoindre le mouvement.
Ce 4 décembre les #Avocats de Bayonne ont rejoint leurs confrères de #Pau et voté la grève, eux aussi.
— Barreau de Pau (@Avocats_Pau) 4 décembre 2017
Vendredi dernier, il ont reçu la visite du Directeur des Services Judiciaires. Peimane Ghaleh-Marzban a tenté de les rassurer, affirmant qu'"il n’y a aucun projet de suppression de la cour d’appel de Pau". Cela n'a pas suffi. Dans un communiqué publié sur les réseaux, le barreau de Pau estime qu'"il n'a pas été à même d'apporter des garanties sur la pérennité des attributions juridictionnelles de [notre] Cour d'appel".
C'est un document circulant sur internet qui les inquiète. Intitulé "Projet discussion confidentielle", il montre une carte géographique qui fait état de la disparition de la cour d'appel de Pau.
Selon Me Antoine Paulian, il s'agirait d'une "information qui aurait fuité du ministère de la Justice". Impossible à vérifier pour l'instant :
Les avocats palois avaient alors voté une grève générale et illimitée.Elle circule sur internet et nous craignons fortement la disparition ou l'amputation de certaines compétences de notre cour d'appel.
Deux jour plus tard, François Bayrou avait reçu des représentants des avocats à la mairie de Pau. La veille, il avait rencontré la Garde des Sceaux et leur apportait "des garanties" sur la pérennité de la Cour d'Appel de la ville.
Les avocats palois n'ont pas levé leur mouvement. Leus collègues de Bayonne viennent donc de les rejoindre. La grogne prend de l'ampleur au barreau de Pau.