Un homme comparait devant les assises de Pau pour l'assassinat de son dealer. La victime a été tuée de deux coups de fusil en 2014, puis jetée dans un puits. Son corps n'a été découvert que dix mois après les faits.
Une dette de 3 200 euros à l'origine de cet accès de violence meurtrier. Christophe Boulay, un habitant de Ger en Béarn comparaît ce lundi devant les assises de Pau. Il est suspecté d'avoir tué Ahmed Abidallah de deux coups de fusil, puis d'avoir jeté son corps dans un puits de sa propriété.
Incapable de régler son dealer
Les faits remontent au 24 novembre 2014. Ce soir-là Christophe Boulay attend Ahmed Abidallah. Les deux hommes se connaissent. Le premier est dealer de cocaïne, le second consommateur. Et Christophe Boulay qui doit 3 200 euros à son revendeur, veut le rembourser.
Deux coups de fusil
Lorsque Ahmed Abidallah débarque au domicile, il est accueilli par deux coups de fusil, dans l'épaule et en pleine tête. Christophe Boulay plongera ensuite son corps dans un puits. Ce n'est que dix mois plus tard, après les aveux de Christophe Boulay que la dépouille sera retrouvée.Ce lundi après-midi, la personnalité de l'accusé a été étudiée. "Un menteur patenté" pour l'avocat de la famille de la victime, Maître Thierry Sagardoytho. "Il a baladé les enquêteurs avec un talent particulièrement consommé."
La plus jeune des filles de Christophe Boulay dépeint un père tyrannique et violent.
Toxicomane depuis son adolescence, Christophe Boulay a déjà été condamné à deux reprises.
Le verdict du procès est attendu jeudi soir. S'il ne nie pas les faits, il réfute la préméditation: il est pourtant poursuivi pour assassinat et non pour meurtre, et encourt la perpétuité.