Jean Castex a dévoilé le plan de résilience du gouvernement : 26 milliards d'euros pour limiter l'impact économique de la guerre en Ukraine. Une annonce jugée insuffisante par certains. Plusieurs manifestations ont été organisées à Périgueux, Pau et Bordeaux. Ils dénoncent la dégradation du pouvoir d'achat et réclament une revalorisation des salaires et retraites.
Ils étaient 400 à Périgueux, 600 à Bayonne et 500 à Pau à manifester pour défendre leur pouvoir d'achat qui pourrait souffrir des conséquences de la guerre en Ukraine.
Comme partout en France, à moins d'un mois des élections présidentielles, les syndicats ont appelé à la mobilisation pour réclamer une revalorisation des salaires et retraites et rebondir sur la promesse du gouvernement de rehausser la rémunération des fonctionnaires.
Pour Christine Gosset, Secrétaire adjointe de l'UNSA 24 qui était dans le cortège ce jeudi : "la majorité des gens au 15 du mois est en difficulté, parce qu'il y a des dépenses incompressibles telles que le logement, le chauffage (avec les augmentations du gaz et de l'électricité) et on doit manger tous les jours. A un moment donné, il reste quoi pour finir le mois ? Sans augmentation ou dégel du point d'indice, c'est très compliqué."
Pour Renaud Bousquet, Secrétaire FSU 64 Pau : " le coût de la vie est de plus en plus élevé, l'inflation est très importante. On voit que le SMIC aujourd'hui ne permet pas de vivre correctement de son travail d'une part et d'autre part dans la fonction publique, on a les salaires qui sont gelés depuis plus de 10 ans".
Il faut dire que l'inflation, mesurée par l'Insee à 3,6% sur un an en février, pourrait encore accélérer en raison du conflit ukrainien. Le Smic pourrait en conséquence connaître une nouvelle revalorisation automatique "d'au moins 2%" dans les prochains mois, selon l'institut.
150 rassemblements
En France, c'est plus de 150 points de rassemblement qui sont prévus selon la CGT, à l'appel d'une intersyndicale CGT, FSU, Solidaires, Unsa et de plusieurs organisations lycéennes. Les militants CGT et ceux des syndicats de l'enseignement constituaient la majeure partie des cortèges. Au niveau national, en fin de matinée, le ministère de l'Education a fait état d'un taux moyen de 2,27% de grévistes dans le premier et le second degré.
Ce 14 mars, le gouvernement a annoncé le relèvement du point d'indice des fonctionnaires (sans préciser le montant). La loi devrait être votée cet été et sept syndicats ont appelé à une application " le plus rapidement possible". Ils exigent une augmentation a minima autour de 4%.
La précédente journée de mobilisation interprofessionnelle, le 27 janvier, avait
réuni 89.000 manifestants en France selon les autorités, plus de 150.000 selon
les organisateurs.