Non ce n'est pas le bateau de l'écrivain normand Guy de Maupassant qui sera proposé aux enchères samedi à Pau, mais une quinzaine de pièces provenant du voilier en bois de 11 mètres qu'il avait acheté en 1886, après le succès de son roman "Bel-Ami" (1885). Un Girondin était le dernier propriétaire.
Le lot mis en vente est constitué de photographies, mobilier, objets de navigation - fanaux, baril à eau, barre en cuivre, bouée, lampe -, provenant
du voilier en bois de 11 mètres que l'écrivain normand, passionné de voile, avait acheté en 1886, à la suite du succès de son roman "Bel-Ami" (1885).
La "table carrée en acajou" où travaillait Maupassant à bord fait aussi partie de la vente. Certaines des pièces ont été décrites dans l'autobiographique "Sur l'eau", parue en 1888.
La vente est issue de la collection personnelle d'un habitant de la Gironde, qui la tient de ses ancêtres, lesquels avaient racheté le voilier en 1895 à un négociant en vin bordelais. Maupassant le lui avait vendu quelques années auparavant le trouvant trop petit. Il avait acquis par la suite un autre voilier, de 15 mètres, qu'il avait également baptisé "Bel-Ami".
Quelques objets du premier "Bel-Ami", condamné à être démoli en 1904 à l'arsenal de Libourne, avaient pu être sauvés. "Le Bel-Ami était un peu la garçonnière de Maupassant. Ce bateau, il l'adorait", a expliqué Me Martine Gestas, responsable de la vente.
"Des Américains se sont déjà manifestés. J'espère que les Français vont réagir! Il serait regrettable que la collection se retrouve à l'extérieur", a affirmé Me Gestas.
Estimé entre 30 et 35 000 euros
La collection entière est estimée entre 30.000 et 35.000 euros.
Le commissaire-priseur a indiqué avoir proposé à la mairie d'Etretat (Seine-Maritime), où vécut Maupassant (1850-1893), qu'elle rachète les objets, mais, faute de budget, la mairie normande ne pourra suivre les enchères, a-t-elle précisé.