L'avocat général avait requis 8 ans. Finalement les jurés des Assises des Pyrénées-Atlantiques n'ont pas retenu la préméditation et ont condamné cette mère de 37 ans à sept ans de réclusion criminelle. Elle avait tenté d'étrangler sa fille de 7 ans avec un lacet, en 2014, à Saint-Pée-sur-Nivelle.
C. R, mère de famille, encourait la réclusion criminelle à perpétuité.
Tout au long de son procès, qui a commencé lundi et s'est terminé mercredi soir aux Assises des Pyrénées-Atlantiques, cette maman, qui partageait la garde de son enfant avec le père, n'a pas su expliquer son passage à l'acte.
Sa personnalité est apparue complexe, décrite comme "aimante" par la plupart des témoins mais aussi "dépassée". L'avocat général avait parlé d'"un hiatus entre l'acte inhumain et sa personnalité pitoyable".
Le drame remonte au 18 mai 2014. La fillette se trouve alors inanimée au bord d'une route départementale du Pays Basque. C. R demande de l'aide à deux automobilistes qui préviennent les secours.
C'est en la soignant que les médecins découvrent des traces de strangulation au niveau du cou.
L'accusée n'a reconnu l'intention d'homicide que lundi dernier, lors de la première journée d'audience.
Mardi, sa fille de 10 ans lui a assuré "qu'elle lui avait pardonné" et dit "que sa maman lui manquait".
L'avocat du père, Maître Antoine Tugas, a expliqué à l'issue du procès que son "rôle avait consisté à dire aux jurés que nous étions face à un acte d'une extrême gravité, mais qu'il fallait aussi avoir à l'esprit qu'un avenir devait être préservé par rapport à l'enfant". "Nous sommes face à un acte indicible de la mère mais l'enfant est en manque de sa mère" a-t-il déclaré.