La justice espagnole a ouvert lundi à Madrid le procès de 28 membres présumés du groupe basque interdit Segi et cinq d'entre eux, qui refusaient de se rendre au tribunal, ont été arrêtés au Pays Basque, selon la police.
Les accusés, qui risquent six ans de prison, sont poursuivis pour "appartenance à une organisation terroriste" et ont été identifiés comme des membres de Segi, l'organisation de jeunesse indépendantiste basque considérée par les autorités espagnoles comme un vivier du groupe armé ETA.
Refusant de se présenter devant le tribunal, cinq d'entre eux avaient installé depuis dimanche un campement devant le sanctuaire religieux de Loyola, dans la ville basque d'Azpeitia. La justice a délivré lundi un mandat d'arrêt à leur encontre, à l'ouverture du procès à San Fernando de Henares, près de Madrid. Et dans la soirée, il ont été arrêtés, a affirmé un porte-parole de la police, précisant qu'il appartenait désormais à la justice d'ordonner leur transfert ou non au procès.
Les forces de l'ordre ont également dispersé manu militari, les quelque 200 personnes qui les entouraient, assises avec des masques pour ralentir l'identification du groupe recherché. Interdit en Espagne depuis 2002, Segi s'est dissous en 2012. Considéré comme responsable de la mort de 829 personnes en plus de 40 ans d'attentats pour l'indépendance du Pays Basque et de la Navarre, l'ETA a annoncé le 20 octobre 2011 la fin de son activité armée, mais refuse depuis de se dissoudre comme l'exigent les gouvernements espagnol et français.