Les salariés de Daher et de Safran, du site Turbomeca de Bordes en Béarn, sont en grève depuis vendredi 21 octobre. Ils réclament une hausse des salaires. Les sites de Tarnos dans les Landes et de Mérignac en Gironde ont, eux aussi, aussi rejoint le mouvement.
"Soyons forts, soyons libres et indépendants. Déterminés dans un même objectif !", scande dans un micro un gréviste avec une chasuble rouge de la CGT. Ce mercredi 26 octobre, les salariés du groupe équipementier Daher et ceux de Safran Helicopter Engines, se sont de nouveau rassemblés sur leur site à Bordes (ex-Turboméca), dans le Béarn.
Augmentation générale
Ils réclament une hausse de leurs salaires pour suivre l'inflation. D'autres sites, dans les Landes et à Mérignac ont également entamé un mouvement de grève.
" Nous revendiquons en priorité une augmentation générale des salaires de 150 euros, soit 5 % de nos salaires actuels. Aujourd'hui, on souffre, nos salaires ne suivent plus. On demande juste une récompense du travail qu’on effectue tous les jours", explique Serge Beldjord, délégué CFE-CGC de Daher Aérospace.
Dominique Souche, agent logistique dans la boîte depuis 25 ans, résume : " Aujourd'hui quand on fait les courses, c'est très compliqué de joindre les deux bouts et de finir les fins de mois. On veut manger et vivre normalement."
90 % de grévistes chez Daher
Les salariés de Daher, sous-traitant de Safran, installés sur le même site à Bordes, sont en grève depuis vendredi 21 octobre. Environ 90 % des 73 salariés se sont mobilisés.
Du côté de Safran, les salariés ont, eux, commencé le mouvement à la mi-octobre, ils ont débuté par des débrayages de 30 minutes qui peuvent aujourd'hui s'étendre à une heure.
" A Safran on est bien conscient qu'on est mieux lotis que Daher", reconnaît Sébastien Hourcade, délégué syndical CGT de Safran sur le site de Bordes.
Mais on est aussi conscient que si, nous, dans nos grosses boîtes, on est pas capable de monter nos niveaux de rémunérations, on sait que les autres seront écrasés.
Sébastien Hourcade, délégué syndical CGT de Safran sur le site de Bordes.à France 3 Pau Sud Aquitaine
"La direction est fermée à nos demandes"
Sifflet à la bouche et musique "Merci Patron" à fond dans les sonos, les salariés de Daher et Safran l'assurent : ils " ne lâcheront rien". "Aujourd’hui, on n'a aucune solution, la direction est fermée à nos demandes. Le groupe Daher retrouve aujourd’hui des bénéfices, donc il n’y a pas de raison qu’ils ne partagent pas la richesse" ajoute Serge Beldjord. Ce qui compte aujourd'hui pour les salariés de Daher et de Safran, " c'est la reconnaissance de leur travail."
Le mouvement de protestation des salariés a trouvé un écho sur les autres sites du groupe en Aquitaine, à Tarnos dans les Landes et à Mérignac en Gironde, ainsi qu'à Rosny sur Seine dans les Yvelines.