François Bayrou nommé Premier ministre : revivez les coulisses de sa nomination et son parcours politique

Quelques jours après la démission de Michel Barnier et de son gouvernement, le maire de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, et président du Modem François Bayrou est nommé Premier ministre. Après des années d'attente, il aura la lourde tâche de former un gouvernement et de constituer un budget qui devra satisfaire une majorité de députés.

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Sa nomination était dans les tuyaux depuis plusieurs jours. Elle a été officialisée ce vendredi 13 décembre à 12h43. Après un entretien dans la matinée à l'Elysée, François Bayrou est le nouveau Premier ministre d'Emmanuel Macron, neuf jours après le vote de la motion de censure qui a fait tomber le gouvernement de Michel Barnier. 

Le Président de la République a nommé M. François Bayrou Premier ministre, et l’a chargé de former un Gouvernement.

Communiqué de l'Elysée

Vendredi 13 décembre

Depuis une semaine, le nom du maire palois circulait de plus en plus. Si les têtes du Modem lui ont apporté leur soutien, tout comme certains cadres de la majorité présidentielle, les figures de proues des socialistes ou encore des écologistes annonçaient déjà qu’ils refuseront la nomination de François Bayrou à Matignon. "L'hypothèse de François Bayrou à Matignon, c'est censure", déclarait d'ailleurs, ce mercredi sur franceinfo, Manuel Bompard, le coordinateur de la France insoumise.

"Il a toute sa place dans ce qui est en train de se faire"

À 73 ans, le maire de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques et président du Modem, devra construire un nouveau gouvernement et surtout, mener des discussions avec les différentes forces politiques pour constituer un budget. 

Depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir, François Bayrou a toujours été un des "très proches" du président. Haut-commissaire au Plan, en plus de ses fonctions municipales, il a souvent endossé le rôle d'un rassembleur, pour ses alliés. "Il a toutes capacités à incarner ce besoin d'unité que nous souhaitons créer dans ce pays, estime David Habib, député LIOT des Pyrénées-Atlantiques. Il a toute sa place dans ce qui est en train de se faire."

Ministre en 1993, puis candidat à la présidentielle

La carrière nationale de François Bayrou prend forme en 1993, lorsqu'il est nommé ministre de l'Éducation sous le gouvernement d'Édouard Balladur. Il est alors le plus de jeune de l'histoire à occuper ce poste : pendant deux ans, il instaure notamment un nouveau baccalauréat et les langues vivantes à l'école primaire. 

Deux ans plus tard, il rallie Jacques Chirac au second tour de l'élection présidentielle. Une position qui lui élargit son portefeuille sous la présidence de ce dernier. En plus de l'éducation Nationale, il est également en charge de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'insertion professionnelle.

En 2002, il se lance à la course à l'élection présidentielle. L'actuel président du Modem cumule 6,8 % des voix, mais triple son score, cinq ans plus tard, sans parvenir à accéder au second tour. En 2012, il chute à 9 % des voix et invite ses électeurs à voter pour François Hollande au second tour. 

"L'équation n'a jamais été aussi bonne"

Il revient en 2014 en devenant maire de Pau, avant de s'allier au camp d'Emmanuel Macron en 2017. Il devient ministre de la Justice sous le mandat de l'actuel chef de l'État, avant de démissionner un mois plus tard après l'ouverture d'une enquête préliminaire sur l'affaire des assistants eurodéputés du Modem

Souvent prétendant à Matignon et généralement très présent dans les médias, François Bayrou est resté, ces derniers jours, silencieux. Mais selon l'AFP qui cite ses proches, "l'équation n'a jamais été aussi bonne" pour lui, indiquant notamment que l'entente est meilleure avec le secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler.

Son nom est régulièrement revenu dans l'entourage du président. Toujours selon l'AFP, son entourage promettait qu'il n'était "pas le plus mal placé" pour tendre la main à la gauche non-mélenchoniste. Il s'était déjà entretenu vendredi  6 décembre avec l'ex-Premier ministre et ancien du PS Bernard Cazeneuve, avant d'être reçu par Emmanuel Macron à l'Élysée ce même jour. 

Mardi 10 décembre, il avait d'ailleurs fait partie d'une réunion réunissant tous les partis à l'exception de LFI et du RN. Il l'avait alors qualifiée de "positive de manière inespérée", espérant y voir l'aboutissement à "un accord de coopération démocratique".

Retour en terres paloises

Ce dimanche 8 décembre, le président du Modem était retourné dans sa ville, à Pau. Lors de l’inauguration d’une boutique de la Section Paloise en centre-ville, François Bayrou a notamment répondu, à nos confrères de France Bleu Béarn Bigorre. “Si je peux aider à ce qu’on sorte de tout ça, je le ferai, a-t-il lâché, au détour d’une question, sans confirmer sa volonté d’endosser le rôle. La Section paloise c’est mon club de cœur, et le propre de la section, c’est que les mêlées ne leur font pas peur”.

Une métaphore autour du rugby pour évoquer les mêlées plus politiques qui pourraient l’attendre, à Paris. La veille, samedi 7 décembre, l’édile palois était d’ailleurs dans la capitale pour assister à la cérémonie de réouverture de Notre-Dame de Paris.

Pour certains analystes, le choix de François Bayrou pourrait permettre la concorde d'une grande partie de l'échiquier politique, même le Rassemblement National. Sa mission désormais : solidifier un socle devenu particulièrement fragile, notamment à l'Assemblée Nationale.

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