► Retrouvez le reportage de P. Durandeau et R. Florin
Pays basque : une balle traverse leur salon, "heureusement que mes enfants n'étaient pas là"
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©France 3 Aquitaine
"Aussi grosse qu’une balle de ping-pong"
Habitué, le couple ne fait pas particulièrement attention. Mais Géraldine Lesage se souvient d’avoir entendu du bris de glace. “J’ai pensé qu’il s’agissait de mon mari qui débarrassait le lave-vaisselle et qui avait cassé quelque chose”, avance-t-elle.Pas inquiétés, les deux Urrugnars partent alors au travail, sans passer par leur salon. Ce n’est qu’à leur retour, vers 16h, qu’ils comprennent ce qu’il s’est passé. “Je rentrais avec mes enfants quand ma fille m’a dit qu’il y avait du verre partout dans le salon”, se souvient Géraldine Lesage.

La balle a d'abord traversé le store et la baie vitrée, avant de percuter le mur du salon.
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Selon les policiers en charge de l’enquête, il s’agit en effet d’une balle de fusil, destinée aux battues et aux gros gibiers.
Grâce à un voisin travaillant à la mairie, la famille apprend qu’il s’agit d’une balle perdue d’une battue, qui s’est déroulée dans la matinée. Appelés par l’agriculteur propriétaire du terrain, une trentaine de chasseurs ont abattu cinq sangliers, qui dévastaient les champs.
“La battue était en bas du jardin, à 50 mètres de la maison. Et encore, il y a des personnes qui habitent beaucoup plus proche, ils étaient aux premières loges”, s’étonne Géraldine Lesage.
"Pas dans ces conditions"
Après coup, la famille avoue avoir eu des sueurs froides en comprenant le déroulé de la scène, et la trajectoire de la balle. “C’était à hauteur d’homme, au niveau de la tête. À 8h30, j’ouvre les volets, mon mari découvre la piscine. Heureusement que mes enfants n’étaient pas là. Cela aurait pu être un drame”, réagit la mère de famille.Si le couple n’accuse personne, il regrette que la battue n’ait pas été plus sécurisée. “On est un jeudi, il y a des vacanciers et 8h30, c’est l’heure où les gens partent au travail. Et puis les chasseurs ne doivent normalement pas tirer en direction des maisons”, énumère Géraldine Lesage.

Le mur porteur du salon porte encore la marque de l'impact de la balle.
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Une situation qui n’est pourtant pas rare dans leur secteur. “On n'a jamais été informés des battues mais c'est souvent qu'il y en a”, lâche la mère de famille.
Si désormais la peur est passée, la famille espère que la situation restera du domaine de l’exception. “Il ne faut pas que cela se reproduise dans ces conditions”.